mercredi 30 mai 2007

NBC Africa lancée vendredi

NBC Africa, première chaîne d'information économique africaine en continu, sera lancée vendredi à Johannesburg, où seront installés ses studios, ont annoncé ses concepteurs.

La chaîne, qui disposera dans un premier temps de bureaux à Lagos, Abuja, Nairobi et au Cap (Afrique du Sud), se concentrera sur l'information économique et boursière de l'Afrique sub-saharienne et utilisera les ressources des autres affiliés de CNBC à travers le monde."L'ensemble du réseau CNBC touche 200 millions de foyers à travers le monde. Ce sont des ressources que nous serons en mesure d'offrir à nos télespectateurs africains", a expliqué Zafar Siddiqi, président de CNBC Africa.

Si plusieurs chaînes d'information en continu telles que CNN, BBC World ou al-Jazeera International peuvent être captées sur le continent, aucune d'entre elles n'a son siège en Afrique.

Nombre de dirigeants africains, en particulier sud-africains, dénoncent régulièrement la couverture du continent par les médias occidentaux qu'ils jugent beaucoup trop négative.

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lundi 28 mai 2007

essais cliniques illégaux au Nigeria?

Un rapport daté de 2001 mais gardé secret révèle qu’un laboratoire américain s’est livré durant 5 ans à des essais cliniques illégaux sur des enfants par la méningite au Nigeria.

Comment expliquer ces graves violations de la déclaration d’Helsinki sur l’éthique des essais cliniques ?Que dire de l’utilisation des enfants comme des cobayes par certains géants pharmaceutiques occidentaux ?

L’Afrique serait-elle devenue un terrain d’expérimentation des laboratoires pharmaceutiques ?

A l’instar du Brésil ou de le Thaïlande, quelle place pour les pays d’Afrique dans l’industrie de la santé ?

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samedi 26 mai 2007

Africa to get more money for peacekeeping

Africa to get more money for peacekeeping

By Muntu Lukhozi


More funding will be allocated to the African Peace Facility. This emerged at the end of the ACP-EU council of ministers meeting in Brussels yesterday - whose aim was a joint review of the Economic Partnership Agreements.

Development ministers from both the European Union and African, Caribbean and Pacific (ACP) group of countries reaffirmed their commitment to end Economic Partnership Agreement negotiations by the end of this year.

Welcoming the decision, Heidemarie Wieczorek-Zeul, German development minister and president of the council, she made a commitment that her government would provide a further $26 million for this purpose. This decision means further financial support will be allocated to the cash-strapped African Mission in Sudan in the next few months and assist in humanitarian aid in Somalia.

The ACP countries once again called for the trade-distorting subsidies in the cotton sector to be abolished. The meeting ended with an assurance that ACP countries had full support of the German EU presidency of this issue.

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vendredi 25 mai 2007

SIDA en Afrique: le manque d'infirmières et de médecins tue

Le manque de personnel médical constitue l'un des principaux obstacles à l'accès de la population aux traitements contre SIDA en Afrique, ce qui se traduit par un nombre invérifiable de morts pourtant évitables, selon Médecins sans frontières (MSF).

Si le nombre de personnes traitées a grimpé de 100.000 en 2003 à 1,3 millions en 2006, la pénurie de médecins et infirmières met en péril la distribution des thérapies aux patients, estime l'organisation internationale dans un rapport publié jeudi soir.

"La communauté internationale dit qu'elle veut arriver à l'accès universel et à Khayelitsha nous en étions près, mais à un certain moment les choses ont commencé à s'effondrer", explique Eric Goemaere, responsable de MSF en Afrique du Sud, dans un bidonville en expansion du Cap. "Nous sommes complètement saturés. Nous sommes revenus avec des listes d'attente et on a l'impression à nouveau de perdre la bataille."

On compte près de 40 millions de malades du SIDA dans le monde, 4,3 millions de personnes nouvellement infectées et près de trois millions de morts en 2006, rappelle MSF. L'Afrique du Sud est l'un des pays les plus durement frappés. Or malgré les progrès de l'accès aux traitements, plus de 70% des Africains infectés attendent toujours.

A la clinique installée par MSF dans le bidonville de Khayelitsha, où environ 30% des adultes sont contaminés, près de 6.000 attendent de bénéficier d'une thérapie rétro-virale. Par manque de personnel médical principalement, le nombre de personnes entamant un traitement chaque mois est tombé de 270 en mai 2006 à 100 en décembre. Nombre d'infirmières partent pour le secteur privé ou à l'étranger, où les salaires sont plus corrects. MSF appelle d'ailleurs les gouvernements à donner davantage pour la formation et la rémunération du personnel médical, et pas seulement les traitements et les hôpitaux, qui ne peuvent fonctionnent qu'avec du personnel qualifié.

On compte 393 infirmières et 74 médecins pour 100.000 personnes en Afrique du Sud, mais une grande partie de ces professionnels travaillent dans le privé et très peu dans les zones rurales. Au Lesotho, également ravagé par le SIDA, on recense 5 médecins et 63 infirmières pour 100.000 personnes, au Malawi, 2 médecins et 56 infirmières, et au Mozambique, trois médecins et 20 infirmières. AP

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jeudi 24 mai 2007

DR Congo rebel threat to gorillas





Rebels have attacked a nature reserve in eastern Democratic Republic of Congo, killing a ranger and critically injuring three, say conservationists.

Some 200 Mai Mai militia fighters attacked three observation posts in the Virunga National Park.

They are threatening to kill a rare group of mountain gorillas if the authorities come after them.

WildlifeDirect director Emmanuel de Merode said the Mai Mai attack may be a reprisal for a government clampdown.

"Our understanding is that this was a deliberate attack on the Congolese wildlife authorities," he told the BBC's Focus on Africa.

Gorilla in Kahuzi-Biega National Park in DR Congo. Born Free Foundation
Almost 100 rangers in Virunga have died protecting the gorillas

Hutu rebels and Mai Mai fighters have sought sanctuary in recent years in the park, during a long conflict that has led to some four million deaths.

But there has been a recent attempt to drive out and demobilise the remaining militias in the east.

Mr Merode said there were two important guerrilla populations who have been under attack since the beginning of the war.

"The efforts of the Congolese rangers to protect these have been quite successful but at a huge human cost."

"Over 97 rangers have been killed in Virunga National Park since the war started in 1996," he said.

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mardi 22 mai 2007

Chikungunya

s de 2.OOO nouveaux cas de contamination par le virus du chikungunya ont été recensés cette semaine à Libreville et sa banlieue, ce qui porte à 7.500 les personnes atteintes par l'épidémie depuis son apparition au Gabon, ont annoncé samedi les autorités sanitaires.

Depuis le 14 mai, 2.051 nouveaux cas ont été "notifiés" dans les structures de santé de l'agglomération, dont 127 ont nécessité une hospitalisation, affirme dans un communiqué le responsable de la cellule de veille du ministère de la Santé, le Dr Médard Toung Mvé.



En annonçant le 11 mai l'apparition, depuis plus d'un mois, de l'épidémie de chikungunya au Gabon, les autorités sanitaires avaient déjà évoqué un total de 5.500 cas "vérifiés et probables".

Aucun décès attribuable à ce virus n'a été recensé à ce jour, précise le Dr Toung Mvé.

Les autorités ont entamé mercredi une opération de désinsectisation des quartiers de la capitale gabonaise et de sa banlieue pour enrayer l'épidémie.

Traditionnellement présent en Afrique de l'Est, en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien, le virus du chikungunya est transmis à l'homme par le moustique aedes et se manifeste par des fièvres, maux de tête et douleurs musculaires et articulaires.

En 2006, une épidémie de chikungunya a touché 40% de la population de l'île française de la Réunion, soit quelque 300.000 personnes, provoquant directement ou indirectement 254 décès.

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vendredi 18 mai 2007

Dette de l'Afrique: l'Allemagne veut un rappel à l'ordre du G8 à la Chine

L'Allemagne, qui préside cette année le G8, demande que le forum exhorte la Chine à cesser de prêter des millions de dollars aux pays africains sans se soucier de la manière dont les fonds seront utilisés et s'ils pourront réellement être remboursés.

Lors du dîner d'ouverture vendredi soir d'une réunion des ministres des Finances du G8 à Potsdam, près de Berlin, l'Allemagne a soumis à ses partenaires un projet de déclaration en ce sens, selon un document dont l'AFP a obtenu copie.

Après les annulations de dette consenties à l'Afrique ces dernières années par les pays riches et les institutions multilatérales du type Fonds monétaire international et Banque mondiale, "il convient à présent d'éviter que ne se reconstitue une endettement non soutenable", souligne le texte de la présidence allemande.

Pour cela, il est important selon elle de respecter les critères édictés par le FMI et la Banque mondiale pour mesurer le niveau d'endettement que peuvent supporter les pays en développement, en fonction "de la qualité de leur gouvernance" interne.

"Tous les créanciers devraient s'y tenir. Cet appel du G8 est en particulier destiné à la Chine qui dans sa politique de prêts à des pays comme le Soudan ou l'Angola, ignore largement les aspects de bonne gouvernance", indique le projet de déclaration.

La percée économique chinoise en Afrique s'accompagne d'une multiplication des prêts accordés par Pékin aux différents Etats du continent. Un phénomène qui inquiète les pays occidentaux, lesquels craignent que l'Afrique ne recommence à s'endetter lourdement.

Les prêts accordés à l'Afrique par les pays occidentaux et les institutions multilatérales sont généralement assortis de conditions de respect de bonne gouvernance ou d'amélioration du système politique, ce qui n'est pas le cas pour la Chine qui revendique la non-ingérence dans les affaires intérieures.

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jeudi 17 mai 2007

Africa 'sees 6% economic growth'

Oil pipelines in Nigeria An appetite for oil has driven interest in Africa
African economic growth is set to reach nearly 6% in 2007, the highest in 20 years, according to the African Development Bank (AfDB).

Overseas demand from China and other rapidly-growing nations for natural resources, including oil, has been a cause for growth, the bank said.

The data was issued at the bank's annual meeting, being hosted by China.

The region's economy grew by 5.5% in 2006, with South Africa, Nigeria and Algeria among the strongest nations.

Oil-rich Nigeria saw its GDP grow by 5.3% last year and is set to expand 7% this year.

In contrast, Zimbabwe, which has been beset with soaring inflation and slowing agricultural output, shrank by some 5% during the same period.

Mauritius and Madagascar, meanwhile, have suffered in the wake of Asian textile producers.

Even as growth is set to increase, the bank's chief economist, Louis Kasekende, warned that the projected figures would not be adequate for Africa to hit its goal of halving the number of people living in extreme poverty within eight years.

To attain that goal, economic growth would have to be some 7-8% annually.

Asian growth

The AfDB event - taking place in Shanghai - comes as China has shown increasing interest in investing in Africa.

The Asian nation's appetite for raw materials has boomed as part of its breakneck economic growth.

China's Premier Wen Jiabao is expected to address the event, which is set to run to 17 May and includes 53 African states.

Topics to be discussed include education, telecommunications and infrastructure schemes.

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mardi 15 mai 2007

Clan divisions behind Somali violence

By Noel Mwakugu
BBC News website, Nairobi

Somalis search the debris of their homes in the capital, Mogadishu
Mogadishu is turning to rubble in the offensive against insurgents
Weeks of indiscriminate shelling in Somalia have reduced the capital Mogadishu, once a thriving commercial hub, to rubble.

Bakara market - which was the city's centre of commerce - has almost been flattened.

Businessmen are counting their losses at a distance, as most of them are among the nearly 340,000 residents who have fled the violence since February.

Bodies of those killed in the crossfire are rotting on the streets while many who survived the carnage are nursing serious wounds in hospital.

But the private Medina hospital lacks adequate medical supplies to attend to the rising numbers of casualties - only those with complicated injuries are being treated.

Despite the mayhem, most world governments are watching in silence.


Ethiopia is looking for a partner so it can contain separatist forces in the Ogaden and the interim administration is the most likely choice
Analyst Ali Abdullahi

United Nations Secretary-General Ban Ki-moon has been one of the few to call for an end to the violence.

Somalia's transitional government insists its offensive against the insurgents is needed to restore order to a country that has lacked a functional administration for the past 16 years.

But since President Abdullahi Yusuf's interim government was set up in 2004 it has not enjoyed popular support among Somalis.

Foreign fighters

BBC Somali affairs analyst Daud Aweis say the administration is divided and only strong international backing has enabled it to survive.

Somali President Abdullahi Yusuf
President Yusuf is not trusted in the capital

"The cabinet is largely a benchmark that has been used to gauge how influential a certain clan is in the government going by the portfolio being held by a clan representative," he says.

It is this feeling that has driven members of Mogadishu's dominant Hawiye clan to take up arms and resist the transitional government.

President Yusuf has been accused of favouring his Darod clan when appointing government officials; the suspicion among Hawiyes is that his administration is only aimed at ending their traditional dominance.

"These clan fighters also make up a large part of the insurgents because many are sympathisers of the ousted Islamists," our analyst says.

There have also been reports of foreign fighters being linked to the Union of Islamic Courts (UIC) - the Islamic group which controlled large parts of southern Somalia until it was ousted last December with Ethiopian help.

Although exact numbers of these foreigners are unknown, the Somali government believes them to be behind many of the attacks on Ethiopian and government bases in Mogadishu.

Ethiopia has said that it has begun to withdraw its troops from Somalia but to many observers this seems unlikely.

Zeal

With the stakes so high and unrest in its own Somali region - known as the Ogaden - Ethiopia will not want to loosen its grip on its neighbour.

Somali analyst Ali Abdullahi says when the Islamists were in control in Mogadishu, their influence stretched to the Ogaden, providing cultural and ideological succour to separatist rebels there.


Everyone's agenda comes down to clan in the end
BBC's Daud Aweis

Earlier this week, Ogaden rebels attacked an oilfield killing Chinese and Ethiopian workers.

"Ethiopia is looking for a partner so that it can contain separatist forces in the Ogaden region and the interim administration is the most likely choice," Mr Abdullahi says.

"The zeal with which Ethiopia is carrying out the operation against the insurgents and clan fighters [in Mogadishu] is a clear indication that crippling their military power and influence is another way of countering rebels in Ogaden region," he says.

But while Ethiopia's intervention precipitated violence in Mogadishu, the UIC was far from a united front, he argues.

"This was just a group of businessmen and members of the Hawiye clan, whose goal was to get power and shield their interests through Islam."

It was only a matter of time before their agenda was exposed, he says, and fighting would have resumed in the city even under their rule.

Exploiting divisions

Analysts argue that unless the interim administration embraces the business community in Somalia and the country's intellectuals in the diaspora, it will fail to win backing at home.

The militia of the Islamic courts pictured last year
The Islamic courts' militia were mainly from the Hawiye clan

But the BBC's Daud Aweis says the likelihood of Somalis moving beyond their clan outlook and uniting behind one leader is slim.

He says sincere peace talks with all parties involved in the conflict are needed.

However, as Somalia's neighbours and the wider international community are exploiting clan divisions to their own ends, a real resolution to the crisis is unlikely.

"Everyone's agenda comes down to clan in the end. At this rate thousands of Somali people will continue to die over the same problems that have plagued the country since President Siad Barre's fall in 1991," our analyst says.

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dimanche 13 mai 2007

ONU: Le Zimbabwe s'occupe d'écologie!



Le Zimbabwe de Mugabe ;un des pires dirigeants que l'Afrique a connu, a été élu de justesse à la tête de la Commission du développement durable des Nations unies, créée en 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio. Les pays de l'Union européenne et la Suisse avaient fait part vendredi soir de leurs objections à cette candidature, regrettant en outre que les travaux de la Commission n'aient pas permis de fixer des objectifs clairs, notamment sur le développement des énergies renouvelables. Cette 15e session de la Commission s'est donc achevée sans déclaration finale, les membres de l'UE et la Suisse ayant refusé de donner leur aval à un texte qui ne se prononce sur aucune mesure concrète.


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Appel pour des Etats-Généraux de la décroissance équitable


En vue des Elections Présidentielles 2007
mercredi 20 juillet 2005.
Le texte de l’Appel

Nous, militants issus de diverses mouvances politiques, syndicales, associatives réunis à Lyon le 05 mars 2005, lançons un appel pour construire les conditions de candidatures communes « pour une décroissance équitable » lors des élections présidentielles et législatives de 2007. Nous nous inspirons du modèle de la candidature lors des Présidentielles de 1974 qui soutenue par plus d’une centaine d’associations écologiques avait permis une prise de conscience collective des limites et des dangers du productivisme et avait débouché sur de nombreuses et durables initiatives politiques, sociales et culturelles en faveur d’une « nouvelle civilisation ». Cette échéance peut aider à faire émerger un vaste mouvement pour une « alternative-décroissance » ancré dans les luttes et les expérimentations concrètes de tous ceux qui résistent à la folie du Système.

Le succès actuel du mot d’ordre de la décroissance rend possible un rassemblement de tous ceux qui se reconnaissent dans la nécessité de rompre avec le productivisme et l’économisme dominants.

Ce système développementaliste conduit aujourd’hui à quatre grandes impasses historiques : une impasse physique (pollutions, réchauffement planétaire, épuisement des ressources naturelles, etc), une impasse sociale (explosion des inégalités entre les peuples et les individus, insécurité sociale), une impasse humaine (développement du mal-être et de ses pathologies, « crétinisation » de masse), une impasse politique (crise de la démocratie, renforcement du contrôle social et de la répression).

Notre responsabilité historique est considérable car si nous ne parvenons pas à inventer collectivement un autre futur qui repose avant tout sur un autre partage d’autres richesses nous laisserons les « Maîtres du monde » imposer aux peuples des solutions humainement inacceptables.

Nous appelons les mouvements et personnes qui se reconnaissent dans cet appel à s’organiser pour que nos idées soient présentes lors des élections de 2007 pour faire entendre une autre voix parce qu’aucune des forces politiques actuellement déclarées ne sera porteuse du refus de la croissance.

Nous devons êtres présents parce que nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de travailler à l’articulation de ces trois moments de la résistance : individuelle, collective et politique. Nous devons offrir aux « Objecteurs de croissance », aux militants qui combattent la « MalBouffe », l’agression publicitaire, l’exploitation économique, l’insécurité sociale, les multiples formes de domination (sexisme, racisme, racisme anti-jeune ou anti-vieux), le démantèlement des services publics (etc...) un réel débouché politique.

Nous devons êtres présents aussi parce que bien que venant de filiations et de traditions différentes nous savons que le futur proche obligera chacun à évoluer pour inventer une autre hiérarchie de valeurs et parce que ce mot d’ordre de « décroissance équitable » est déjà porteur de ruptures.

Nous devons êtres présents pour rappeler que notre mode de vie n’est pas généralisable et que si tous les humains devaient consommer comme nous, il faudrait, au minimum, cinq autres planètes ; fort également du constat que 20 % des humains consomment 80 % des ressources, nous en conclurons que 80 % d’humains font une majorité capable d’imposer démocratiquement d’autres choix.

La « décroissance équitable » constitue un mouvement diversifié dont la grande nouveauté est d’accorder la même importance aux questions sociales, environnementales et politiques. Nous nous inscrivons dans la transmission des valeurs humanistes, émancipatrices et démocratiques. Mais nous voulons introduire une véritable rupture face à l’aveuglement des politiques traditionnelles de droite ou de gauche enfermées dans l’idée d’un monde sans limites. Nous n’entendons pas substituer à l’idéologie de la croissance un contre-système idéologique mais d’abord rétablir l’esprit critique face aux impasses de la société de croissance. Nous voulons réintroduire un véritable dissensus au sein des discours politiques, dissensus qui est la condition même d’un fonctionnement réellement démocratique de nos sociétés. La décroissance est aussi un moyen de conquête de la démocratie.

La campagne présidentielle à inventer ensemble doit être à la hauteur de cet enjeu historique.

La décroissance n’appartient à personne et doit être capable d’agréger divers courants d’idées.

Cette campagne sera nécessairement à plusieurs visages pour accueillir l’ensemble des sensibilités :

- 1) Le candidat (homme ou femme) sera le porte-parole de notre « plus grand commun dénominateur ». Il ne sera pas pour cette raison choisi parmi les chefs de file des courants politiques agrégés. Ce porte-parole sera avant tout un « empêcheur de développer en rond » : il devra donc systématiquement dénoncer les illusions et les « fausses bonnes » solutions comme le mensonge du « développement durable » qui cimente aujourd’hui la défense des intérêts dominants ou la recherche illusoire de solutions strictement techniques (voiture propre, recours au nucléaire, etc). Cette candidature sera l’occasion de saper l’imaginaire de nos sociétés développementalistes : il ne s’agira pas seulement d’en dénoncer avec force les conséquences pratiques dramatiques (développement des inégalités, de la misère culturelle, sociale, psychique, crise de la démocratie, etc) mais d’en faire également une critique philosophique, culturelle, psychologique et politique. Nous rappellerons que l’humanité ne peut progresser que si elle est capable de se poser des limites, ce qui suppose de tordre le cou aux fantasmes les plus régressifs comme le culte de la toute-puissance ou l’idée d’un monde sans limites que réveille la modernité et qu’exploite l’économisme. Nous opposerons à cet imaginaire marchand un autre imaginaire humain qui passe par d’autres rapports aux gens, aux biens, à l’espace et au temps (primauté des temps longs et lents). Nous refusons la réduction de l’humain à l’homo-economicus et à tout autre unidimensionnalité. Nous opposerons à la mondialisation la force de mots d’ordre simple comme la « relocalisation ».

- 2) Cette campagne à plusieurs visages permettra à l’ensemble des partenaires de développer ses propres thèmes à partir de sa propre culture notamment dans la perspective de notre « second tour » des présidentielles que sera, pour nous, l’organisation des élections législatives.

Cette campagne à plusieurs visages reposera sur un bouquet combinant plusieurs grands thèmes :

- 1) L’état écologique de la planète rend plus nécessaire que jamais une rupture avec le système. Mais ben que tous nos adversaires pratiquent un véritable autisme par rapport aux enjeux planétaires, nous ne devons pas succomber à une vision cauchemardesque totalement démobilisatrice. Nous devons rappeler que même en l’absence de blocage de notre civilisation par des contraintes naturelles, le passage à une société de « décroissance équitable » serait humainement souhaitable.

- 2) La « décroissance équitable » parce qu’elle suppose de faire mondialement mieux avec moins impose comme fondamental le choix de produire d’autres biens socialement plus utiles. La « décroissance équitable » n’est donc pas la décroissance de tout et pour tous. Les pauvres (pays ou personnes) sont les premières victimes de la crise actuelle (et des catastrophes à venir) et, à ce titre, sont aussi les premiers intéressés à une politique de la décroissance équitable. L’alternative n’est pas pour eux entre croissance et décroissance mais entre récession et décroissance.

- 3) La « décroissance équitable » est inséparable de l’invention d’autres pratiques politiques : parce quelle repose sur un autre partage d’autres richesses elle place la politique au sommet. La « décroissance équitable » est inséparable de la reconquête du politique et de la démocratie. Nous ne sommes pas porteur d’une vision passéiste ou nostalgique : nul n’âge d’or n’est derrière nous, même si nous remettons en cause la vision linéaire du « développement » et du « progrès ».

Nous appelons donc l’ensemble des citoyennes et des citoyens à signer et à faire signer cet appel

- 1) à participer aux actions que seront organisées dans la période à venir en faveur du mot d’ordre de la décroissance.

- 2) à engager au sein de nos mouvements et réseaux un grand débat pour créer les conditions de candidatures permettant d’agréger sous le mot d’ordre de « décroissance équitable » l’ensemble des forces qui se reconnaissent dans le rejet du productivisme et de la société de consommation.

- 3) à nous donner rendez-vous à Lyon à l’automne 2005 pour ériger cette ville en capitale de la Résistance contre l’idéologie « développementaliste » en y tenant les Etats généraux de la « décroissance équitable » avec l’ensemble des mouvements, réseaux et individus signataires. Ces Etats Généraux pourraient permettre de définir un projet pour une « décroissance équitable » qui servirait de base à l’élaboration de notre Charte pour les Présidentielles et les Législatives. Notre représentant sera choisi au plus tard en janvier 2006 par les organisations signataires de la Charte et par les délégués des comités locaux qui prolongeront la tenue des Etats généraux de Lyon.

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contact-presse : Paul Aries tel : 04 72 37 81 34

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samedi 12 mai 2007

Freiner de 50% la déforestation tropicale, contre le réchauffement


Une diminution de 50% du taux actuel de déforestation tropicale dans le monde d'ici le début du siècle prochain représenterait jusqu'à 12% du volume total de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé par le Giec pour 2100, selon une étude publiée jeudi.

Si un tel freinage dans les coupes opérées dans les forêts tropicales se concrétisait, la couverture forestière sauvée permettrait de retirer de l'atmosphère 500 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) annuellement, explique Christopher Field, responsable des recherches écologiques à la Carnegie, une institution privée de recherche.

Volume crucial
Ce volume pourrait être crucial pour atteindre l'objectif de réduction du CO2 pour 2100, établi par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) de l'ONU. Le rythme actuel de déforestation des zones tropicales entraîne une concentration de CO2 dans l'atmosphère de plus d'1,5 milliard de tonnes par an, qui autrement auraient été absorbées par les arbres coupés, contribuant considérablement au réchauffement de la planète, selon les estimations de ces experts.

Mais réduire la déforestation des zones tropicales dans les pays en développement est une tâche complexe, relèvent-ils. Traditionnellement, de nombreux pays voient dans leur forêt une ressource économique dont ils estiment pouvoir disposer comme bon leur semble.

Pour contrer cet argument, les solutions proposées consistent surtout en des incitations financières directes pour dissuader les coupes forestières, et à mettre en place des plans de gestion forestière pour valoriser différemment la forêt et limiter la déforestation à des zones à haute valeur agricole.

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La fièvre de la vallée du Rift se propage en Afrique de l’Est


La fièvre de la vallée du Rift se propage en Afrique de l’Est
La fièvre de la vallée du Rift se propage en Afrique de l’Est

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 264 cas de fièvre de la vallée du Rift ont été recensés depuis le débit de l’année dans la seule Tanzanie. Au total, 109 mortels ont été notifiés dans ce pays entre le 13 janvier et le 3 mai, ce qui représente un taux de mortalité de 40 pour cent. Toujours selon l’OMS cette maladie a été recensée dans 21 régions du pays « 12 cas pour Arusha, 1 pour Dar es Salaam, 156 pour Dodoma, 4 pour Iringa, 6 pour Manyara, 50 pour Morogoro, 5 pour Mwanza, 5 pour Pwani, 24 pour Singida et 1 pour Tanga » [1].

L’organisation onusienne indique aussi que 684 autres cas ont été recensés au Kenya entre le 30 novembre 2006 et le 12 mars 2007. 155 d’entre eux se sont avérés mortels, ce qui représente un taux de mortalité de 23 pour cent. « La province du Nord-Est a signalé 333 cas, la province de la vallée du Rift 183, la province de la Côte 141, la province du Centre 14 et la province de l'Est 13 ». Quant à la Somalie, du 19 décembre 2006 au 20 février 2007, ce pays a notifié 114 cas, dont 51 mortels et un taux de létalité de 42 pour cent. « La région de Lower Juba en a signalé 73, la région de Gedo 26, la région de Hiran 7, la région de Middle Juba 2, la région de Middle Shabelle 4 et la région de Lower Shabelle 1 ».

Le virus de la fièvre de la Vallée du Rift est transmis majoritairement par des moustiques. En Afrique, il est responsable de vastes épidémies chez l'animal (épizooties), et chez l'homme. Au Kenya et en Somalie, en 1997-98, il a fait quelque 500 victimes humaines et tué des dizaines de milliers de têtes de bétail [2]. Depuis 1930, date à laquelle on a isolé le virus pour la première fois au cours d'une enquête sur une épidémie touchant les moutons d'une ferme de la Vallée du Rift, au Kenya, on a observé des flambées en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord.

Le virus peut être transmis par des piqûres de nombreuses espèces de moustiques appartenant aux genres Aedes, Anopheles, Culex, Eretmapodites et Mansonia qui sont les vecteurs biologiques compétents de la maladie. Les moustiques du genre Aedes sont les hôtes réservoirs du virus. Il peut aussi se transmettre directement par contact avec des animaux malades. En septembre 2000, la FVR a été signalée pour la première fois en dehors du continent africain. Des cas ont été confirmés en Arabie saoudite et au Yémen.

- (Par Salim A. Bourras)



[1] OMS. Flambées épidémiques. Fièvre de la vallée du Rift au Kenya, en République-Unie de Tanzanie et en Somalie.
[2] Fièvre de la Vallée du Rift : de nouvelles cibles thérapeutiques et un candidat vaccin à l'essai.

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jeudi 10 mai 2007

Afrique: Un lourd tribut pour l'Afrique, la traite des êtres humains fait 700.000 victimes par an

Pape Sanor DRAMÉ

L'Afrique paye un lourd tribut à la traite des êtres humains. Selon des statistiques disponibles, il y a environ 700.000 personnes victimes de la traite des êtres humains par année. D'où la nécessité d'unir les forces pour faire face au phénomène.

M. Cheikh Tidiane Sy, ministre d'État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présidé hier, l'ouverture d'un séminaire régional sur « l'assistance aux victimes de la traite des êtres humains en Afrique de l'Ouest et du Centre ». C'était en présence de l'ambassadeur de France au Sénégal, S.E. André Parant, et de M. Dramane Haïdara, directeur du bureau sous-régional de l'Oit pour le Sahel. Ce séminaire, qui se déroulera sous forme d'ateliers de réflexion, a pour objectif de renforcer les contacts et échanges d'expériences entre les acteurs clés de la lutte contre la traite des êtres humains. Il s'agit des Ong, des services sociaux et des autorités policières et judiciaires en Afrique de l'Ouest et du Centre. Selon les organisateurs, la rencontre devrait aussi permettre d'échanger des informations sur l'identification, la protection et la réinsertion des victimes de la traite, en particulier les femmes et les enfants. Il s'agira, en outre, de valoriser l'échange de bonnes pratiques dans le cadre de la lutte.

En ouvrant les travaux, le ministre d'État Cheikh Tidiane Sy a dit que la rencontre est destinée à promouvoir les valeurs universelles inhérentes au respect des droits de l'homme et de la dignité de la personne. Selon lui, l'Afrique a pris conscience de tout le danger lié à la criminalité transnationale organisée en particulier sous la forme de trafic des êtres humains.

Pour lui, la criminalité constitue un obstacle sérieux au développement socio-économique durable, perpétue l'injustice, réduit la productivité et, enfin, sape l'intégrité de l'ordre social, économique et politique. Alors, pour faire face, des efforts particuliers doivent être déployés pour promouvoir la prévention par tous les moyens, y compris la sensibilisation du grand public sur les dangers du crime organisé, comme le trafic des personnes.

Selon André Parant, l'activité est d'autant plus choquante qu'elle touche en priorité les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants. L'ambassadeur de France est d'avis que le respect des droits de l'homme, partout dans le monde, est l'un des axes majeurs de la diplomatie française. Pour lui, la promotion de ces droits fait partie intégrante de leurs programmes de coopération. Il dira enfin que la lutte contre la traite et l'exploitation des êtres humains doit occuper une place centrale dans les politiques de promotion de la gouvernance démocratique et de l'État de droit. Auparavant, M. Dramane Haïdara, directeur du Bureau sous-régional de l'Oit pour le Sahel a insisté sur l'éradication de la traite des êtres humains ; ce qui exige des actions soutenues en vue de soustraire les victimes.

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mercredi 9 mai 2007

rapport d'amesty accuse la Chine et le Soudan sur le Darfour

Dans un rapport accablant, Amnesty International a accusé hier la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, d'enfreindre l'embargo onusien sur les armes imposé au Darfour en autorisant des livraisons massives d'armes au Soudan, où elles sont utilisées en violation du droit international. Se déclarant «profondément consternée», l'organisation humanitaire précise que Pékin et Moscou «permettent des flux continus d'armes vers des parties du Soudan qui sont détournés vers le conflit au Darfour et utilisés là et au-delà de la frontière du Tchad». Avec notamment des photographies à l'appui, le rapport précise qu'en 2005 le Soudan a importé de Chine pour 17,63 millions d'euros d'armes et munitions et pour 41,89 millions d'euros de pièces et équipements pour avions. De son côté, la Russie a exporté vers le Soudan pour 15,43 millions d'euros d'équipement aérien (avions et hélicoptères), matériel qui «s'ajoute aux importantes livraisons d'armes des années précédentes». Ces ventes violent l'embargo des Nations unies décrété en juillet 2004 et étendu en 2005 à toutes les parties engagées dans le conflit.
«L'autorité du Conseil de sécurité lui-même est fortement ébranlée, car les autorités soudanaises et les groupes armés au Darfour agissent avec une évidente impunité sous les yeux du monde, important et détournant des armes pour commettre des violations flagrantes du droit international», a aussi souligné Amnesty. Moscou et Pékin ont rejeté ces accusations. La Chine, qui ne fait pas mystère de soutenir Khartoum ­ elle est le premier investisseur étranger au Soudan ­, a même fait savoir qu'elle enverrait des ingénieurs militaires au Darfour dans le cadre d'une mission des Nations unies chargée d'appuyer la force de l'Union africaine (UA) déployée dans la province occidentale du Soudan. Dans le même rapport, Amnesty revient sur les «graves violations et atteintes aux droits de l'homme et à la législation humanitaire internationale commises par le gouvernement soudanais, les milices jenjawids ­ soutenues par le gouvernement ­ et des groupes armés d'opposition». En avril, l'ONU avait accusé le Soudan d'enfreindre ses résolutions en acheminant par avion des armes et d'autres matériels militaires au Darfour, région de la taille de la France. L'ONU et Amnesty ont aussi accusé Khartoum d'utiliser des avions peints en blanc pour qu'ils ressemblent à ceux de l'ONU afin de procéder à des bombardements dans cette région.

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lundi 7 mai 2007

académie pour jeunes footballeurs africains au Quatar!

Faisant face à la presse hier, au restaurant “Good Rade“, M. Savané, directeur Afrique de ce projet s’est voulu plus précis en déclinant les objectifs qui selon lui consistent d’abord à “identifier les meilleurs talents d’Afrique de 12 à 13 ans“. Mais aussi ajoute-t-il de “promouvoir et de développer la pratique du football dans ces zones“ et “surtout de faire découvrir au monde la qualité des talents en Afrique“.

Lamine Savané n’a pas non plus tari d’éloges à cette académie de sport basée au Qatar. “C’est le plus ambitieux projet de détection de jeunes footballeurs jamais entrepris jusqu’à présent en Afrique“ soutient-il. Avant de préciser que les premiers tests vont démarrer les 26 et 27 mai prochains.

Revenant sur l’organisation de cette structure, Josep Colomer, ancien directeur du Fc Barcelone, note que ce projet nécessite 6.000 personnes réparties sur environ 700 terrains des sept pays africains ciblés pour la première année 2007. Il s’agit du Sénégal dont les tests sont prévus en fin mai, de l’Afrique de Sud (juin), du Cameroun (juillet), du Nigeria (août), du Ghana (septembre), du Kenya (octobre), de l’Algérie (novembre). Ce chiffre va passer en neuf en 2008 puis à 10 l’année d’après. L’objectif est de toucher 500.000 jeunes enfants précise Lamine Savané.

Dans chacun de ces pays, Football Dreams va organiser une première session de détection de plus de 80 stades. Les 50 meilleurs joueurs sélectionnés seront appelés à s’entraîner pendant une semaine. Puis les trois meilleurs seront choisis dans chacun de sept pays lors d’une finale nationale. Ce qui fera un total de 21 joueurs. Ces derniers vont représenter leur pays lors d’une phase finale organisée par l’Académie Aspire de Qatar sous la supervision du Brésilien Francisco Filho ancien entraîneur de Thierry Henry. Le but final est de faire de d’eux de futurs professionnels devant évoluer dans les championnats européens.

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dimanche 6 mai 2007

Coupe du Monde



« L’Afrique du Sud sera prête pour le jour « J » ; même si

je dois prendre une pelle et aller travailler là-bas ».


Cette déclaration est de Sepp Blatter lui-même. Le président de la FIFA répondait ainsi à des questions relatives au retard pris par l’organisation Sud Africaine. Mais cette déclaration d’encouragement et de soutien date déjà de l’année dernière. Depuis, sans que la position du président de la FIFA ait véritablement changé, le ton de Sepp Blatter est devenu moins « gentille » envers le pays des Bafana-Bafana.

Et ces déclarations où le maître du football mondial a laissé entendre que le Mondial 2010 pouvait être organisé « ailleurs » ont soulevé l’intérêt de certains observateurs dans notre pays, et d’aucuns voient le Maroc carrément choisi pour remplacer l’Afrique du Sud.

Certes, les règlements généraux de la FIFA permettent de changer le lieu désigné pour une Coupe du Monde. Il y a eu un précédent en 1986 où l’on a remplacé la Colombie par le Mexique, et ce, deux années avant les phases finales.

Il faut rappeler que le Mexique était tout indiqué, car ayant déjà organisé le Mondial en 1970, et il faut aussi souligner qu’à l’époque la Coupe du Monde n’était pas encore cette énorme machine industrio-économique qu’elle est devenue depuis 1994, année où les U.S.A l’avaient abritée... au détriment, déjà, du Maroc.

Et justement, le Maroc, qui s’est présenté quatre fois pour autant d’échecs, a-t-il des chances de remplacer les Africains du Sud en cas de défaillance ?

Disons-le tout net, il n’y a absolument aucune chance que cela arrive. Si l’Afrique du Sud venait à être disqualifiée, il est très probable que le Mondial 2010 irait à un pays qui l’aurait déjà organisée.

Et d’ailleurs, Blatter les a cités : Espagne, Italie, Allemagne...voire l’Australie pour des raisons géopolitiques, car la Coupe du Monde étant désormais attribuée par continent on remplacerait alors l’Afrique par l’Océanie. Ensuite, jamais dans ses multiples déclarations, conférences de presse ou interviews, Blatter n’a évoqué le Maroc.

Dans sa tête, et dans la tête de beaucoup de membres de son comité exécutif, les différentes candidatures du Maroc, restent des candidatures de maquettes. Ce reproche péjoratif qui nous a longtemps pesé sur les épaules, n’est plus du tout vrai aujourd’hui.

Le Maroc est en pleine construction, les projets gigantesques (expo Tanger 2012, Amwaj sur le littoral et le Bouregreg, les autoroutes achevées, les terrains en construction) témoignent d’un esprit nouveau dans notre pays.

Mais, cela arrive un peu tard. Si dès l’échec de 2004, date où à Zurich, l’Afrique du Sud fut désignée, on avait entamé les grands chantiers exigés dans le cahier des charges FIFA, peut-être qu’on aurait pu devenir un excellent et légitime recours pour éviter la catastrophe que tout le monde redoute en Afrique du Sud.

Car Blatter, et beaucoup de responsables marocains qui l’ont approché, et côtoyé l’ont constaté, semble regretter de ne pas avoir mieux appréhender le dossier marocain.

Un dossier qui aura tout de même recueilli 10 voix sur 24, dans un scrutin secret, si secret que personne, à ce jour, ne sait où il a eu lieu, et n’a vu la moindre couleur d’un bulletin de vote.

Que le Maroc ait été arnaqué, c’est probable. Que l’Afrique du Sud ait été avantagée, malgré ses défaillances de toutes sortes, c’est plus que vrai. Mais il est vrai aussi qu’on aura donné à la FIFA toutes les raisons de ne pas nous prendre au sérieux.

C’est la FIFA, ou plutôt son président, qui désigne et choisit le pays de « sa » Coupe du Monde. Et cela, on ne l’aura compris que trop tard. Mais encore, une fois, rien n’est figé.

Il reste l’avenir, et l’avenir aujourd’hui c’est le passé demain. En 2026, la Coupe du Monde devrait revenir à l’Afrique.

Dans 19 ans...

Est ce trop long à attendre ? Certes pour beaucoup d’entre nous, on risque fort de n’être plus là. Mais dans l’Histoire d’un pays 19 ans c’est peu de chose et pour commencer à se faire bien voir par ceux qui décideront demain, il est juste temps d’entreprendre le travail d’approche.

Avec sérieux et conviction.

4 candidatures, des milliards dépensés, des tonnes de rêves et d’espoirs déçus méritent une récompense. Elle ne se fera pas sur l’échec d’un autre pays, mais plutôt sur la consécration d’un Royaume du Maroc qui aura confirmé sa place et son rayonnement aux yeux du monde.

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samedi 5 mai 2007

LES ETATS-UNIS DÉTERMINÉS À ÉTABLIR DES BASES EN AFRIQUE

Alger et Tripoli font du forcing pour dissuader Washington

Les deux capitales estiment que ces bases militaires « ne seront bénéfiques ni pour l’Afrique, ni pour Washington, ni encore moins pour la lutte contre le terrorisme ».

Des pays africains, dont l’Algérie et la Libye, mènent d’âpres négociations avec les Etats-Unis afin d’empêcher que ceux-ci n’établissent des bases militaires en plein coeur du continent africain. Le journal émirati qui fait état de ces pourparlers, et qui est généralement bien informé concernant les affaires diplomatiques « de sous-sol », cite des sources diplomatiques et précise que c’est bien Alger et Tripoli qui mènent les conciliabules, arguant aux Américains que ces bases militaires plantées dans le coeur du continent « ne seront bénéfiques ni pour l’Afrique, ni pour Washington, ni encore moins pour la lutte contre le terrorisme ». Le journal émirati cite, aussi, l’allocution faite par le secrétaire du Comité populaire libyen, Abdessalam Triki, lundi dernier, que « Tripoli et Alger sont d’accord pour opposer un refus total à Washington d’établir un commandement militaire pour l’Afrique ». Après la polémique générée par l’établissement d’une base militaire américaine en Algérie dans le but de contrecarrer l’activité des groupes affiliés à Al Qaîda, le Pentagone a entrepris de négocier avec plusieurs pays africains en vue de déplacer le commandement militaire qui se trouve en Allemagne vers un pays africain. C’est le gros souci américain du moment. L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Robert Ford, avait expliqué, récemment, la situation de la sorte : « Il existe un commandement militaire américain pour l’Afrique. Le grand commandement se trouve à Bruxelles, et il y a une filiale qui s’occupe de la région du Maghreb et de tout le continent africain, et qui se trouve à Stuttgart, en Allemagne. Ce commandement est dirigé par le général Ward. La question qui se pose est la suivante : va-t-on rester en Allemagne ? Va-t-on déplacer le siège ? C’est possible...Le Congrès n’a pas encore donné le financement nécessaire pour l’opération. Les Etats-Unis ont des intérêts stratégiques dans le Maghreb, le Sahel et l’Afrique de l’Est. Nous sommes souvent présents pour donner un coup de main aux soldats africains, comme nous le faisons actuellement avec la fourniture du transport aérien pour Mogadiscio, chose que nous faisons d’ailleurs conjointement avec Alger, ou pour une aide humanitaire, comme nous l’avons fait au Libéria et en Côte d’Ivoire. Par conséquent, nous avons beaucoup de travail dans la région, ce qui nous pousse à vouloir canaliser nos ressources, et donc à réfléchir sur la question de séparer les commandements... » Mais il était déjà entendu que le commandement militaire pour la zone Afrique devait prendre forme dans les zones mêmes à risque, ou à proximité, c’est-à-dire dans le continent africain et pas ailleurs. Le sous-secrétaire adjoint du Pentagone aux Affaires politiques, Ryan Henry, était en visite dans plusieurs pays africains intéressés par la « demande » américaine.Il a rencontré des dirigeants sud-africains pour discuter d’un plan américain visant à créer un nouveau commandement régional de l’armée américaine pour l’Afrique (Africom). La visite de Henry était inscrite dans la tournée d’une délégation américaine dans six pays (Afrique du Sud, Ethiopie, Ghana, Kenya, Nigeria, Sénégal) pour faire du lobbying auprès des pays africains à propos de la création de l’Africom, un sujet qui agite le Pentagone au plus haut degré. Les Etats-Unis devront envoyer de nouvelles délégations, au plus tard, cette année, pour poursuivre les consultations à ce sujet. Le président George W.Bush a entériné, en février dernier, un plan du Pentagone sur la création de l’Africom chargé de coordonner et surveiller les opérations militaires des Etats-Unis en Afrique. Selon Henry, l’Africom sera opérationnel à la fin de 2008, et un « général à quatre étoiles » devrait être nommé avant septembre pour diriger ce nouveau commandement, dont le siège n’a pas encore été déterminé. En mars, l’Algérie a déjà refusé d’abriter le siège du nouveau commandement des Etats-Unis, alors que les Etats-Unis avaient dit n’avoir jamais formulé pareille demande. Mohamed Bedjaoui, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, qui a effectué, récemment, à Washington, une visite de travail et de contacts politiques et diplomatiques, a pu lisser les aspérités générées par le malentendu. Cependant, il semble que des « zones d’agitation » persistent... En fait, les Etats-Unis font face à un souci de taille, et qui est le commandement militaire américain pour l’Afrique, lequel se trouve loin du Sahel, en zone-grise, qui alimente les tensions chez les responsables de la Maison-Blanche. Washington voudrait bien que ce commandement soit déplacé vers l’Afrique. Le Sahara algérien semble avoir été une option, mais les Etats-Unis savent à quoi s’en tenir aujourd’hui. Djibouti qui s’est proposé pour ce genre de rôle, ne présente que peu d’atouts, et aujourd’hui, tout porte à croire que le Sénégal ou l’Afrique du Sud sont en pôle position pour jouer ce genre de rôle...

Fayçal OUKACI

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jeudi 3 mai 2007

La grande aiguille de la Pendule de l'apocalypse avancée de 2 mn



La fin du monde approche, a affirmé mercredi le Bulletin des scientifiques nucléaires, en avançant de deux minutes la grande aiguille de la Pendule de l'apocalypse, symbolisant l'imminence de l'Armageddon atomique. La grande aiguille indique à présent minuit moins cinq.

"Nous sommes au seuil d'un second âge nucléaire. Le monde n'a pas fait face à des choix aussi périlleux depuis que les premières bombes atomiques ont été lancées sur Hiroshima et Nagasaki", a affirmé ce groupe de scientifiques de renom.

"Le récent test nord-coréen d'une arme nucléaire, les ambitions nucléaires iraniennes, l'accent une nouvelle fois mis sur la présence continue de quelque 26.000 armes nucléaires aux Etats-Unis et en Russie sont symptomatiques de l'incapacité à résoudre les problèmes posés par la technologie la plus destructrice sur Terre", a-t-il précisé.

L'astrophysicien britannique Stephen Hawking, professeur à l'université de Cambridge, a insisté sur un second péril qui menace la planète: le réchauffement climatique. "Nous voyons un grand péril si les gouvernements et les scientifiques ne prennent pas maintenant des mesures pour rendre les armes nucléaires obsolètes et mieux prévenir le changement climatique", a-t-il déclaré. "Il est à présent minuit moins cinq", a-t-il insisté.

C'est la première fois depuis février 2002 que la grande aiguille de cette pendule est avancée. Créée en 1947 par des scientifiques de Chicago ayant participé au projet Manhattan, elle symbolise les dangers des armes nucléaires pour l'humanité. Le projet Manhattan est à l'origine de la création de la bombe atomique, dont la première a été lancée sur Hiroshima, au Japon, le 6 août 1945.

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mercredi 2 mai 2007

attention un taux élevé de pollution de l'air à l'intérieur des habitations

La pollution de l'air à l'intérieur des habitations est à l'origine de près de 5 % de la mortalité et de la morbidité dans 21 pays les plus touchés, selon les nouvelles estimations publiées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport du 30 avril 2007.

Les premières estimations par pays de la charge de morbidité due à cette pollution font ressortir l'effet considérable de l'utilisation de combustibles sur la santé et le bien-être de la population dans le monde entier. Les pays les plus touchés sont notamment la RDC et plusieurs autres pays africains et asiatiques dont l'Afghanistan, l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, l'Erythrée, l'Ethiopie, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Niger, l'Ouganda, le Pakistan, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo. Le rapport précise que dans 11 pays (l'Afghanistan, l'Angola, le Bangladesh, le Burkina Faso, la Chine, l'Ethiopie, l'Inde, le Nigéria, le Pakistan, la RDC et la République ¬Unie de Tanzanie), cette pollution provoque au total 1,2 million de décès annuels. Au niveau mondial, la dépendance à l'égard des combustibles solides constitue l'une des menaces les plus importantes pour la santé publique.

Et pourtant, selon les experts en développement durable, le potentiel de prévention est énorme, de même que les solutions. Au niveau mondial, plus de trois milliards de personnes utilisent pour cuire et se chauffer des combustibles solides, notamment les combustibles biomasse (bois, bouse de vache et résidus agricoles) et le charbon. Un lien a été établi entre l'exposition à la pollution à l'intérieur des habitations due aux combustibles solides et de nombreuses maladies, en particulier la pneumonie de l'enfant et les affections respiratoires chroniques chez l'adulte.

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Le passage à l'utilisation de combustibles modernes plus propres et plus efficaces tels que le biogaz, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le pétrole lampant permettrait d'éliminer en grande partie ce risque et d'éviter 1,5 million de décès annuels. A court terme, la promotion de technologies plus économiques et plus propres, par exemple des fourneaux améliorés, des hottes évacuant la fumée et des cuisinières offrant une bonne rétention de la chaleur permettrait de réduire sensiblement la pollution de l'air à l'intérieur des habitations, serait plus commode et aurait beaucoup d'autres conséquences socio¬économiques, indique le rapport de l'OMS.

Pour ce faire, les décideurs nationaux dans le domaine de la santé, de l'environnement, de l'énergie et des finances sont appelés à fixer des priorités pour l'action préventive. L'on propose que les décideurs puissent intégrer la réduction de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations aux politiques nationales telles que les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et fournir des ressources financières pour éviter les conséquences néfastes pour la santé de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations.

Pour le cas de la RDC, la solution passe l'accroissement du taux d'électrification du pays qui est à ce jour de seulement 6% et concentrée dans les centres urbains.

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Fuite des cerveaux!

La CEA met l`Afrique en garde contre la fuite des cerveaux

Addis-Abeba, 02/05 - L`Afrique court le risque de perdre ses travailleurs hautement qualifiés par le phénomène de la fuite des cerveaux vers des pays développés dans le domaine des industries de la connaissance, a averti mardi à Addis-Abeba le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l`Afrique (CEA), Abdoulie Janneh.

Il a estimé que les pays africains doivent se doter des moyens leur permettant d`utiliser leurs travailleurs qualifiés et se demander comment la main-d`ouvre existante pourrait être perfectionnée pour relever les nouveaux défis qui se posent dans le domaine des industries basées sur les connaissances.

M. Janneh, qui présidait l`ouverture de la cinquième session du Comité africain sur le développement de l`information (CODI-V), a indiqué que, dans la société moderne mondiale au sein de laquelle l`information occupe une place privilégiée, la réussite économique est de plus en plus basée sur l`utilisation efficace des biens incorporels comme la connaissance, les aptitudes et les capacités d`innovation en tant que ressources indispensables pour un avantage concurrentiel.

"L`économie mondiale du savoir se caractérise par des industries à forte intensité de connaissances qui produisent des biens et services pour chaque secteur", a-t-il déclaré.

"Compte tenu du fait que les investissements dans le domaine des connaissances sont caractérisés par des retombées de plus en plus importantes, ils constituent la clé de la croissance économique à long terme. L`Afrique ne peut pas ignorer cette réalité fondamentale", a ajouté M. Janneh.

La CEA accueille une réunion d`une semaine destinée à permettre l`exploitation des avancées réalisées dans les domaines de l`information et des communications pour promouvoir l`emploi en Afrique.

Selon le secrétaire exécutif de la CEA, il existe déjà dans la diaspora africaine une masse critique de travailleurs impliqués dans le domaine du savoir, tandis que le continent continue de souffrir de la fuite de ses cerveaux.

Il a estimé que la préférence du marché du travail pour des travailleurs dotés de compétences générales dans la gestion des connaissances codifiées a aussi des conséquences négatives sur la demande de travailleurs moins qualifiés.


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mardi 1 mai 2007

L'afrique qui gagne

« Success Africa », ou l’histoire d’une Afrique qui réussit
Une brochure du Bureau international du travail met en lumière des initiatives qui marchent

L’Afrique innove pour rendre le travail décent. Avec un certain succès. Le Bureau international du travail (BIT) a compilé quelques initiatives qu’il juge prometteuses afin de montrer que, si le secteur de l’emploi n’est pas florissant, il peut être prometteur. Précisions de Jürgen Schwettmann, directeur du bureau du BIT pour la République unie de Tanzanie, le Kenya, la Somalie et l’Ouganda.


vendredi 27 avril 2007, par Habibou Bangré 0 réaction


Par notre envoyée spéciale à Addis-Abeba

Faire d’un enfant soldat un entrepreneur en République Démocratique du Congo. Lutter contre le sida dans le monde du travail grâce à des coopératives en Ethiopie. Apporter une protection sociale aux travailleurs du secteur informel du Bénin… Voilà des initiatives qui donnent un visage plus positif du travail en Afrique. Un visage que le Bureau international du travail (BIT) a mis en lumière dans la brochure Success Africa. Elle présente 38 actions, que le BIT a pour la plupart initiées, qui sont basées sur la promotion du travail décent. Le directeur du bureau du BIT pour la République unie de Tanzanie, le Kenya, la Somalie et l’Ouganda, Jürgen Schwettmann, a accordé quelques minutes à Afrik pour expliquer pourquoi est né Success Africa et ses ambitions.

Afrik.com : Qu’est-ce qui a motivé le lancement de la brochure Success Africa ?
Jürgen Schwettmann :
Nous voulions montrer que tout n’est pas négatif en ce qui concerne l’Afrique et qu’il y a des initiatives de création d’emploi qui peuvent marcher. Nous voulions partager ces expériences avec les autres, qu’ils communiquent et que, par exemple, les gens d’Ouganda sachent ce qui se fait à Madagascar.

Afrik.com : Comment est née la brochure ?
Jürgen Schwettmann :
Elle est née en 2004. Pour la première édition, nous (l’une des équipes qui a préparé le Sommet extraordinaire de l’Union Africaine de Ouagadougou de 2004, ndlr) avons demandé au BIT de nous fournir ses success stories. La production et la publication a surtout été faite en Europe. En revanche, pour la deuxième édition, nous voulions faire quelque chose de 100% africain. Donc nous nous sommes tournés vers une imprimerie tanzanienne, qui est elle-même un exemple de success story de l’édition de 2004 : elle montre comment une petite entreprise peut survivre dans un environnement compétitif. La traduction anglais-français a été faite à Dakar et ce sont nos treize bureaux d’Afrique qui ont fourni les histoires.

Afrik.com : Certains des modèles ont-ils été reproduits dans d’autres pays ?
Jürgen Schwettmann :
Oui, il y a quelques exemples. En Somalie, dans la capitale, nous avons reproduit un système de collecte des ordures, basé sur un partenariat entre les services public et privé, qui était déjà en cours dans plusieurs pays. C’est l’un des rares projet du BIT, et même des Nations Unies, qui se met en place à Mogadiscio malgré le contexte. Nous essayons aussi de reproduire ce système de collecte, qui est un véritable problème dans beaucoup de pays d’Afrique et d’Asie, dans tous les pays autour du lac Victoria (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda).

Afrik.com : Cette initiative génère-t-elle des emplois ?
Jürgen Schwettmann :
Oui, des emplois directs et indirects. Car, s’il y a la collecte des ordures, le triage…, il y a aussi le recyclage, quand c’est possible. Donc parfois nous arrivons à produire du compost, que nous vendons aux maraîchers autour des villes.

Afrik.com : Avez-vous un exemple de production qui marche bien ?
Jürgen Schwettmann :
Une femme d’ambassadeur qui vit en Tanzanie s’est rappelée que, quand son mari était ambassadeur au Ghana, il y avait une femme qui recyclait les bouteilles de bière en bijoux. Le groupe des femmes d’ambassadeurs a financé le voyage de cette femme à Dar-es-Salaam et elle a assuré une formation pendant deux semaines. Aujourd’hui, une vingtaine de Tanzaniennes font ces bijoux tous les jours.

Afrik.com : Le BIT aide-t-il ces femmes, et les autres personnes qui confectionnent des produits, à commercialiser leur travail ?
Jürgen Schwettmann :
Dans le cas de ces femmes, nous ne l’avons pas fait. Mais il y a un fort mouvement de coopératives en Afrique, que je connais bien puisque j’ai travaillé 25 ans dans ce domaine. Souvent, ce sont les coopératives qui ouvrent les marchés.

Afrik.com : A terme, qu’espérez-vous de Success Africa ?
Jürgen Schwettmann :
Mon objectif, qui est peut-être un rêve, n’est plus seulement d’avoir une publication, mais une sorte d’institution rattachée au bureau régional ou aux Nations Unies. Il collecterait toutes les histoires qui se passent en Afrique, analyserait ce qui marche, trouverait comment amplifier les avantages de telle ou telle méthode et la rendre reproductible ailleurs… Il pourrait aussi financer les études d’un pays à l’autre pour regarder ce qui se fait et envoyer quelqu’un qui a réussi dans d’autres pays pour qu’il explique dans d’autres son initiative. L’aide se ferait uniquement du Sud au Sud, et pas du Nord vers le Sud comme cela se fait habituellement. Ce ne serait pas cher et l’impact serait considérable.

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