lundi 27 juillet 2009

Nigeria : au moins 200 morts dans la crise religieuse de l'Etat de Bauchi

Au moins 200 personnes ont été tuées et beaucoup d'autres blessées dimanche matin suite à une crise religieuse dans l'Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, a rapporté lundi l’Agence Chine Nouvelle citant le journal Tribune. - [ 7/27/2009 ]


Les islamistes radicaux appelés communément "Boko Haram", qui font campagne contre tout ce qu'il considère comme occidental, ont affirmé que leurs disciples n'étaient pas autorisés par le gouvernement de l'Etat de Bauchi à pratiquer publiquement leur religion et à attirer davantage d'âmes dans la secte, a expliqué le journal.
Il est rapporté que les membres de la secte avaient préparé de longue date une manifestation mais n'avaient pas obtenu la permission des autorités qui ont peur que leur doctrine, une fois préconisée en public, ne provoque des crises religieuses, compte tenu du fait que leur doctrine est en totale contradiction avec celles des autres sectes islamiques, qui coexistent de façon pacifique.

Des centaines de membres de la secte radicale se sont rassemblés autour du commissariat de police de Dutsen Tanshi dimanche matin et l'ont attaqué, selon la presse.

Le gouvernement local a imposé un couvre-feu entre 21H00 et 06H00 locales dans l'ensemble de l'Etat.
La tension qui règne dans l'Etat a été apaisée, les habitants de l'Etat jubilant, exprimant leur joie quant au fait que le gouvernement était actif dans la prévention de la crise.
Emmanuel Ojukwu, porte-parole de la police à Abuja, a indiqué que la police avait combattu les islamistes et avait procédé à une centaine d'arrestations, saisissant un fusil AK47, 200 balles, des arcs et des flèches, des fusils, des engins explosifs ainsi que d'autres armes dangereuses.

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vendredi 10 juillet 2009

l'Afrique de l'ouest pillée

PA-Dakar (Sénégal) L’Afrique de l’Ouest a tout ce qu’un criminel recherche: des ressources, une situation stratégique, une gouvernance faible et un réservoir inépuisable de recrues qui ne voient guère d’autres solutions que la criminalité pour survivre », a révélé mardi le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) Antonio Maria Costa.

Le trafic de cocaïne est en baisse dans la région, même si les flux qui s’élèvent à 20 tonnes (pour une valeur estimée à 1 milliard de dollars au point de destination) continuent de perturber la sécurité dans la région;

Les activités illicites constituent une menace sérieuse à la sécurité et au développement en Afrique de l’Ouest, où la criminalité s’accroît sous plusieurs formes, indique un rapport publié mardi à New York par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Selon ce rapport, au Nigeria, quelque 55 millions de barils de pétrole (soit un dixième de la production) sont perdus chaque année, volés aux fins de la contrebande. Ce trafic, en particulier dans le delta du Niger, est source de pollution, de corruption et de revenus pour les insurgés et les groupes criminels;

Pas moins de 80 % du marché des cigarettes de certains pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord est illicite, ce qui signifie que la majorité du tabac fumé dans ces pays profite aux criminels, ajoute le document de l’organisme onusien.

La proportion de médicaments de mauvaise qualité ou contrefaits consommés en Afrique de l’Ouest oscillerait entre 50 % et 60 %.

Cette situation aggrave les risques pour la santé publique dans une région où la demande de médicaments anti-infectieux et antipaludéens est élevée.

Elle est aussi propice au développement de souches résistantes aux médicaments, ce qui constitue un danger pour le monde entier, a encore prévenu M. Maria Costa.

L’Afrique de l’Ouest est l’une des principales destinations des déchets électroniques (notamment des ordinateurs et téléphones portables usagés), qui contiennent des métaux lourds et autres matières toxiques. L’Union européenne produit à elle seule 8,7 millions de tonnes de ce type de déchets chaque année.

«La criminalité organisée cause la ruine de l’Afrique de l’Ouest: elle affaiblit les gouvernements, détruit l’environnement, bafoue les droits de l’homme et nuit à la santé », a alerté le chef de l’ONUDC.

Selon M. Costa, « une minorité puissante, présente jusque dans les plus hautes sphères, profite de la criminalité en Afrique de l’Ouest, et ce aux dépens de la majorité ».

Il a engagé les pays riches à "assumer leur part de responsabilité en réduisant leur demande de drogues, de main-d’oeuvre bon marché et de produits exotiques passés en contrebande par cette région, et en cessant de faire de l’Afrique de l’Ouest un dépôt d’armes, de déchets et de médicaments contrefaits”.

AFT/aft/mn/APA
07-07-2009

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mardi 30 juin 2009

Amnesty international dénonce la compagnie Shell au Nigeria

Amnesty International (AI) a tenu, mardi 30 juin, une manifestation symbolique à Paris dans une station-service Shell pour exiger de la compagnie pétrolière qu'elle nettoye les zones d'exploitation pétrolifère polluées au Nigeria. Une quinzaine de militants d'AI habillés de blanc, portant des pancartes "Pollution pétrolière au Nigeria, assez, Shell doit informer, Shell doit réparer" ont bloqué quelques minutes une station à Pantin (Seine-Saint-Denis). L'ONG a publié, ce même jour un rapport intitulé "Nigeria, pétrole, pollution et pauvreté dans le delta du Niger" dans lequel elle donne cent jours au nouveau président de Shell, Peter Voser, pour changer ses politiques en actions.





Selon AI, la pollution du delta du Niger (la région pétrolifère) a privé des dizaines de millions de personnes de leur droit le plus élémentaire à la nourriture, à l'eau et à la santé. Dans son épais rapport, AI décrit la situation dans le delta, où vivent environ 31 millions de personnes, comme "une tragédie en matière de droits de l'homme", tragédie qui a alimenté les rancœurs et la violence. "Les gens qui vivent dans cette région doivent boire de l'eau polluée, faire la cuisine et laver leur linge avec cette eau. Ils mangent des poissons, quand ils ont la chance d'en attraper, contaminés par le pétrole et d'autres toxines".

Les terres agricoles du delta, une région grande comme l'Ecosse et l'un des plus grands systèmes marécageux de la planète, sont détruites par les marées noires "et après ces marées noires, l'air qu'on respire empeste le pétrole et le gaz", poursuit Amnesty. "Les habitants se plaignent de problèmes respiratoires, de lésions cutanées, mais leurs plaintes ne sont pas prises au sérieux", ajoute l'organisation, qui condamne le gouvernement nigérian et les multinationales. "La pauvreté de ces gens, en contraste avec la richesse générée par le pétrole, est devenue l'un des exemples les plus absolus et dérangeants de ce qu'une ressource naturelle peut se transformer en fléau."

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vendredi 31 août 2007

Des "inondations sans précédent" provoquées par de fortes pluies en Afrique de l'ouest ont touché depuis juillet plus de 65.000 personnes

Des "inondations sans précédent" provoquées par de fortes pluies en Afrique de l'ouest ont touché depuis juillet plus de 65.000 personnes et laissé des milliers de personnes sans abri, a annoncé jeudi à Dakar la Fédération internationale de la Croix rouge (FICR).

"A ce jour, plus de 65.000 personnes sont affectées par les intempéries", a indiqué la FICR dans un communiqué, évoquant des "pluies diluviennes" qui ont détruit des maisons et des infrastructures publiques.


Ces inondations ont "entraîné des pertes de vies humaines et dévasté des zones de culture, plongeant certaines populations dans un dénuement complet", notamment en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Nigeria, au Niger, en Gambie, en Côte d'Ivoire et au Sénégal, selon la FICR.

Dans ces différents pays d'Afrique de l'ouest, les intempéries "se sont considérablement accrues au cours du mois d'août, provoquant des inondations dramatiques".

"Les précipitations ont dépassé leur intensité habituelle prenant de court de nombreuses communautés", selon Louis Aka Philippe, une personne ressource du département gestion des catastrophes de la FICR, cité par la même institution.

Le communiqué ne précise pas le total des pertes en vies humaines et le volume d'eau tombé dans cette région, qui compte des pays parmi les plus pauvres au monde, et qui a été en outre dans le passé souvent frappée par des sécheresses sévères.

"Dans tous les pays touchés, les volontaires de la Croix rouge et du Croissant rouge (...) travaillent sans relâche pour assister les populations, distribuant des articles essentiels, sensibilisant les sinistrés sur les risques de maladies et aidant les plus vulnérables à se mettre à l'abri", poursuit la FICR.

Celle-ci affirme avoir distribué aux populations sinistrées des vivres, des nattes, des moustiquaires imprégnées, des couvertures, des vêtements ainsi que des conseils d'hygiène et de santé.

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vendredi 6 juillet 2007

Threat to kill' missing UK girl




Mike Hill, Oluchi Hill
Mrs Hill says her husband was willing to give-in to the demands
Kidnappers who seized a three-year-old UK girl in Nigeria have threatened to kill her unless her father agrees to take her place, her mother says.

Margaret Hill, the daughter of an expatriate worker, was grabbed from a car on her way to school in the oil city of Port Harcourt.



Her mother, Oluchi, told the BBC that the kidnappers had called her demanding a meeting in a town in the Niger Delta.

She said they then allowed her to speak to her daughter who was crying.

Margaret was snatched by gunmen at 0730 (0630 GMT) on Thursday after they smashed a window of her car as it stood in traffic.


They say I can bring my husband to swap with the baby
Oluchi Hill

Oil rich city's woes
Oil worker recalls kidnap

Her father Mike Hill, who has lived in the country for 10 years, runs a bar in Port Harcourt.

The region's main militant group - the Movement for the Emancipation of the Niger Delta (Mend) - has offered to help find the girl, according to the AP news agency.

"We will join in the hunt for the monsters who carried out this abduction and mete out adequate punishment for this crime - We abhor all forms of violence against women and children," the group said in an e-mail sent to AP.

Mrs Hill, a Nigerian national, said the kidnappers told her to meet them in a town in Bayelsa State in the Niger Delta region, but that neither she nor the police had been able to locate it.

"They say I can bring my husband to swap with the baby," she said. "He wanted to go down for his baby but the police commander told him not to."

The kidnappers then threatened to kill Margaret if Mr Hill did not come within three hours, she said.

After the deadline had expired, Mrs Hill said Margaret was being fed just "bread and water".

"The people who are holding her just called again and they were threatening to kill the baby," Oluchi Hill was quoted as saying by Reuters news agency.

"They accused me of trying to play games with them."

The UK's Foreign Office has called for the "immediate safe release" of the girl.

'Big business'

The BBC's Alex Last in Lagos says Mr Hill is ill and had been due to fly to the UK for medical treatment.

He says that no hostages had ever been killed by Nigeria's oil militants and that most situations are resolved after a ransom is paid.


MEND
map
Formed early 2006
Close links to militant Mujahid Dokubo-Asari's Niger Delta Volunteer Force
Split into two rival groups late 2006
Demand 100% control of Nigeria's oil wealth
Demand release of impeached Bayelsa governor on trial for money laundering
Operate from creeks of Niger Delta
Communicate with media by e-mail

Nigeria's shadowy militants
The kidnapping follows that of five oil workers on Wednesday, the first since Mend called off a month-long ceasefire.

Mend has said it had nothing to do with that attack.

Our correspondent says there are a plethora of armed gangs operating in the Niger Delta and kidnapping for ransom has become big business.

More than 100 foreign oil workers have been taken hostage in the region this year.

Mend called off its ceasefire on Tuesday, saying it has been kept on the sidelines of government-led talks about the future of the Niger Delta.

Although the Delta accounts for more than 90% of Nigeria's income, the region remains highly impoverished, a situation the militants say they want to change with their campaign.

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lundi 28 mai 2007

essais cliniques illégaux au Nigeria?

Un rapport daté de 2001 mais gardé secret révèle qu’un laboratoire américain s’est livré durant 5 ans à des essais cliniques illégaux sur des enfants par la méningite au Nigeria.

Comment expliquer ces graves violations de la déclaration d’Helsinki sur l’éthique des essais cliniques ?Que dire de l’utilisation des enfants comme des cobayes par certains géants pharmaceutiques occidentaux ?

L’Afrique serait-elle devenue un terrain d’expérimentation des laboratoires pharmaceutiques ?

A l’instar du Brésil ou de le Thaïlande, quelle place pour les pays d’Afrique dans l’industrie de la santé ?

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jeudi 17 mai 2007

Africa 'sees 6% economic growth'

Oil pipelines in Nigeria An appetite for oil has driven interest in Africa
African economic growth is set to reach nearly 6% in 2007, the highest in 20 years, according to the African Development Bank (AfDB).

Overseas demand from China and other rapidly-growing nations for natural resources, including oil, has been a cause for growth, the bank said.

The data was issued at the bank's annual meeting, being hosted by China.

The region's economy grew by 5.5% in 2006, with South Africa, Nigeria and Algeria among the strongest nations.

Oil-rich Nigeria saw its GDP grow by 5.3% last year and is set to expand 7% this year.

In contrast, Zimbabwe, which has been beset with soaring inflation and slowing agricultural output, shrank by some 5% during the same period.

Mauritius and Madagascar, meanwhile, have suffered in the wake of Asian textile producers.

Even as growth is set to increase, the bank's chief economist, Louis Kasekende, warned that the projected figures would not be adequate for Africa to hit its goal of halving the number of people living in extreme poverty within eight years.

To attain that goal, economic growth would have to be some 7-8% annually.

Asian growth

The AfDB event - taking place in Shanghai - comes as China has shown increasing interest in investing in Africa.

The Asian nation's appetite for raw materials has boomed as part of its breakneck economic growth.

China's Premier Wen Jiabao is expected to address the event, which is set to run to 17 May and includes 53 African states.

Topics to be discussed include education, telecommunications and infrastructure schemes.

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mardi 24 avril 2007

Nigeria phare de l'Afrique?

NIGERIA • Yar'Adua élu président, et après…
Violences et fraudes massives ont marqué le scrutin présidentiel du 21 avril, au Nigeria, emporté par Umaru Yar'Adua, le candidat du parti au pouvoir. Le quotidien de Kinshasa Le Potentiel s'inquiète de l'état de la démocratie dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

Où va l'Afrique ? Cette lancinante question est suspendue sur les lèvres de plusieurs analystes qui espéraient que le président Obasanjo, ancien militaire et élu démocratiquement, remette définitivement le Nigeria sur les rails de la démocratie par l'organisation d'élections transparentes. Mais ce qui vient de se passer a démontré noir sur blanc que l'ancien général-président est loin de devenir démocrate et qu'il ambitionnait de pérenniser son pouvoir en dépit d'un bon exemple de démocratie donné par le voisin mauritanien. Le candidat du Parti démocratique (PDP, au pouvoir) a remporté l'élection présidentielle de samedi dernier. Ce scrutin entaché de beaucoup d'irrégularités et de violence a fortement terni l'image de ce pays.

Le Nigeria est non seulement le premier producteur de pétrole et le pays le plus peuplé d'Afrique, mais aussi et surtout il prétend avoir le leadership continental. A ce titre, son évolution politique a toujours attiré l'attention des autres pays africains qui espéraient que le président sortant Obasanjo allait définitivement remettre ce géant de l'Afrique de l'Ouest sur les rails de la démocratie en organisant des élections transparentes.

Mais grande est la déception des Africains qui ont constaté avec amertume que M. Obasanjo a mis les bouchées doubles pour propulser Yar'Adua, son homme de main, qui lui permettra de diriger le Nigeria à partir du Parti démocratique du PDP.

Du coup, plus d'un analyste se posent la question de savoir où va l'Afrique et de la place des élections en Afrique. Les analystes plus sceptiques n'ont pas hésité à souligner que le cas du Nigeria mérite une véritable révolution, d'autant que le pays le plus peuplé du continent risque de renouer avec des coups d'Etat militaires en dépit de l'exemple donné par la Mauritanie, où les militaires ont restitué le pouvoir aux dirigeants démocratiquement élus.

Le gouverneur de l'Etat de Katsina (Nord) et candidat du parti au pouvoir (PDP) au Nigeria, M. Yar'Adua a été élu président de la République, a annoncé lundi le président de la Commission électorale nationale (INEC), Maurice Iwu, cité par plusieurs organes de presse.

Le gouverneur Yar'Adua a obtenu 24 638 063 voix. Le général Muhammadu Buhari, candidat de l'opposition (All Nigeria Peoples Party, ANPP), a recueilli 6 605 299 suffrages, et le vice-président Atiku Abubakar, 2 637 848 voix, a précisé M. Iwu en déclarant élu M. Yar'Adua.

Dans sa déclaration, M. Iwu n'a pas mentionné le taux de participation au double scrutin présidentiel et législatif de samedi. Le président élu prendra officiellement ses fonctions le 29 mai et succédera alors à Olusegun Obasanjo, au pouvoir pendant huit ans, depuis 1999.

Le discret gouverneur de l'Etat septentrional de Katsina, Umaru Yar'Adua, qui doit désormais tenir les rênes du pouvoir au Nigeria est âgé de 56 ans. Il s'est engagé dans la bataille électorale sous les couleurs du PDP du président sortant Olusegun Obasanjo. Professeur de chimie, Yar'Adua s'est reconverti aux affaires dans les années 1980 avant de se lancer dans la politique. Il est le premier président élu du Nigeria à détenir un diplôme de l'enseignement supérieur. Il a promis de poursuivre la politique de réformes de libéralisation de l'économie mise en œuvre par Obasanjo.

Pierre Emangongo

AFP

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lundi 23 avril 2007

Huge win for Nigeria's Yar'Adua

Huge win for Nigeria's Yar'Adua Nigerian policeman
Security was tight as the results were announced
Nigeria's ruling party candidate Umaru Yar'Adua has won controversial presidential elections by a landslide, according to official results.

He gained 70% of the vote but European Union observers say the elections were a "charade" and any administration that resulted would not have any legitimacy.

The EU says at least 200 people have died in poll violence in the past week.

The two main opposition candidates have told their supporters to reject the results and want a re-run.

Mr Yar'Adua gained 24.6m votes, against 6.6m for his closest challenger, Muhammadu Buhari.

Vice-president turned opposition candidate Atiku Abubakar came third with 2.6m votes.


UMARU YAR'ADUA
Umaru Yar'Adua
Northern Muslim, from Katsina State
Little known until named PDP candidate last year
Set to be Nigeria's first university educated leader

Profile: Umaru Yar'Adua
Monitors slam poll "charade"
Both men accuse the governing People's Democratic Party (PDP) of rigging the elections.

This should be the first time Africa's most populous nation replaces one elected civilian head with another.

"I felt greatly humbled by the events of today and this mandate," Mr Yar'Adua, 56, told state television.

Mr Buhari had earlier threatened to call his supporters onto the streets if Mr Yar'Adua was declared the winner and there was tight security outside the election commission headquarters in the capital, Abuja.

Independent National Election Commission (Inec) head Maurice Iwu refused to take any questions from the large crowd of journalists waiting for the results. He only read out the results.

'Deeply troubled'

Shortly before the announcement was made, outgoing President Olusegun Obasanjo made a surprise televised address to the nation.


pie chart

Press unease over polls
He admitted that the poll had not been perfect but said the next elections would be better.

"It is my fervent wish that Nigerians will consider this experience as a necessary step in our journey as a people towards consolidating our democracy," he said.

Nigeria's biggest election monitoring group said the presidential poll was so flawed that it should be scrapped and held again.

"In many parts of the country elections did not start on time or did not start at all," said Transition Monitoring Group chief Innocent Chukwuma.

The US says it is "deeply troubled" by the weekend polls which it said were "flawed".

A spokesman at the State Department said Washington hoped the political parties would resolve any differences over the election through peaceful, constitutional means.

Voter Donaman Atezan, 25, told the BBC News website that election material was delivered late to his polling station in the central Benue Sate, after most people had gone home.

"Thugs were then left alone to vote and each one of them voted for the PDP over and over as many times as the ballot papers were available," he said.

He said he tried to vote for an opposition candidate but the ballot paper was ripped from his hand.

Petrol tanker

Officials had struggled to deliver some of the 60m ballot papers to stations in time for the vote. They only arrived in the country on Friday evening.


President Obasanjo
[It is] a necessary step in our journey as a people towards consolidating our democracy
Outgoing President Obasanjo

Obasanjo on the polls
The boldest of several attempts to disrupt polling was in the hours before voting was due to start when a petrol tanker laden with gas cylinders was used in an attack on the electoral commission's headquarters in Abuja.

The attackers tried to roll the unmanned tanker into the building, but the vehicle missed its target and came to a halt.

The presidential poll was running alongside elections for the National Assembly and Senate.

The new government is scheduled to take power on 29 May.

Nigeria - one of the world's biggest oil producers - is of key strategic interest to both the West and the growing economies of the East.

But despite the country's huge oil wealth, tens of millions live in poverty.

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dimanche 22 avril 2007

Violence et fraudes affectent la présidentielle au Nigeria

BUJA (Reuters) - Le scrutin présidentiel organisé samedi au Nigeria, où l'on faisait état d'une participation médiocre, a été marqué par des violences et des accusations de fraude massive portées contre le parti au pouvoir.

L'élection constituait la première transition entre deux présidents civils dans le pays le plus peuplé du continent, qui a connu trois décennies de régime militaire.


Mais l'ampleur des fraudes et des manoeuvres dénoncées par l'opposition et par des observateurs indépendants ne laissent aucun espoir sur la réalité de l'avancée démocratique que le scrutin était censé représenter.

A Daura, dans le nord du pays, trois adolescents de onze à dix-sept ans ont été tués par l'armée lors d'une manifestation organisée par l'opposition.

Daura est la ville de natale de Muhammadu Buhari, ancien dirigeant militaire du pays (1983-85) et principal candidat de l'opposition. Il a annoncé à Reuters que de nouvelles manifestations étaient probables à partir de lundi si le Parti démocratique du peuple (PDP) au pouvoir proclame la victoire de son candidat, le discret gouverneur de l'Etat de Katsina, Umaru Yar'Adua.

"Il ne peut être question de victoire, parce que je ne pense pas qu'il y ait eu des élections", a-t-il ajouté en faisant allusion aux accusations de fraudes et de manipulation des urnes.

Des observateurs et des témoins ont signalé des fraudes étendues et l'absence dans des proportions massives de bulletins de vote. A 17h00 (16h00 GMT), alors que les bureaux de vote commençaient à fermer, Max van den Berg, observateur détaché par l'Union européenne, reconnaissait qu'il n'était pas certain que le scrutin comporterait quelque amélioration que ce soit après la "déception" des élections régionales du week-end précédent.

"Pour le moment, je suis inquiet", a-t-il dit à Reuters.

ENLÈVEMENT ET BOURRAGE D'URNES

D'autres formations ont accusé le Parti démocratique du peuple (PDP) de retirer des bulletins de locaux placés sous la supervision de la Commission électorale nationale indépendante (Inec) et de les manipuler illégalement.

"Ce qui s'est passé à travers le pays montre que le PDP, le gouvernement, l'Inec et certaines institutions chargées de faire respecter la loi ne sont pas prêtes pour une élection libre et équitable", a insisté Buhari.

Des médias locaux font état d'une participation faible et parfois nulle dans les Etats d'Enugu et d'Anambra (sud-est), où des habitants ont dit avoir été privés du droit de vote.

Dans l'Etat de Kano (nord), des groupes armés de fusils et de coutelas ont dérobé des urnes et emporté du matériel électoral. Dans celui d'Ondo (sud-ouest), des malfaiteurs en uniformes de la police et de l'armée ont enlevé un responsable électoral. Dans l'Etat de Bayelsa (sud), l'envoyée spéciale de Reuters a assisté à des bourrages d'urnes par des représentants de la commission électorale.

CAMION-CITERNE PIEGE

Quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote, des inconnus avaient tenté de faire sauter le siège de la commission électorale à Abuja, la capitale fédérale, au moyen d'un camion-citerne entièrement rempli d'essence. Le véhicule a heurté un poteau téléphonique devant le bâtiment sans exploser.

Vendredi soir, des activistes avaient attaqué les bureaux du candidat du parti au pouvoir à la vice-présidence dans le Sud pétrolifère. La police a parlé d'une tentative d'assassinat. Le candidat en est sorti indemne, mais deux civils ont été tués.

Le commissaire électoral Maurice Iwu a dénoncé des actes de "Nigérians désespérés" prêts à saboter le processus démocratique, mais en ajoutant que le scrutin devait continuer.

Le président sortant, Olusegun Obasanjo, qui ne pouvait briguer un troisième mandat, a démenti toute fraude orchestrée. "Notre gouvernement n'a aucune raison de fausser les résultats des élections", a-t-il dit.

L'opposition, qui qualifie le candidat du PDP de marionnette d'Obasanjo, a retiré sa confiance aux autorités électorales après les régionales, remportées haut la main par le PDP mais là aussi marquées par des violences et des accusations de fraude.

Plus de 60 millions de bulletins de vote ont dû être réimprimés au dernier moment, la Cour suprême ayant estimé que la commission électorale avait agi illégalement en disqualifiant le vice-président Atiku Abubakar - grand rival d'Obasanjo.

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