vendredi 8 juin 2007

Le G8 promet 60 milliards de dollars à l'Afrique

Le sommet du G8 se poursuit Heilgendam avec en ligne de mire, toujours le climat et l'aide à l'Afrique. Présents vendredi, les représentants de 7 pays africains ainsi que des représentants de cinq grands pays émergents dont la Chine et l'Inde. Et toujours en marge du sommet, la présence remarquée des altermondialistes et de Greenpeace...

Agir maintenant pour l'environnement? Les militants de Greenpeace ont beau imposer leurs slogans sur terre, sur l'eau comme dans les airs, le G8 reste aveugle puisque les discussions n'ont abouti pour l'instant à aucun engagement ferme, ni dans le temps, ni dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre...Angela Merkel est tout juste parvenue à mettre d'accord les huit pays les plus polluants sur la nécessité d'une réduction substantielle de la pollution d’ici 2050.

Vendredi matin, les 5 pays émergents conviés à la table des négociations ont eux aussi fait entendre leurs voix sur le climat. Des voix plutôt discordantes. L'Inde s'est dit inquiète soulignant toutefois qu'elle polluait peu, la Chine a rappelé sa priorité : l'économie avant le climat...

L'autre dossier du jour est l'aide à l'Afrique; Le G8 s'est mis d'accord sur un programme d'aide de 60 milliards de dollars pour lutter contre le sida, la malaria et la tuberculose en Afrique. Les pays membres du G8 ont par ailleurs confirmé les promesses faites, il y a deux ans, en matière d'aides publiques au développement de l'Afrique. En 2005, lors du sommet de Gleneagles, les 8 s'étaient engagés à doubler leur aide au développement à 50 milliards de dollars par an à partir de 2010, dont 25 milliards pour l'Afrique. Les ONG, mais aussi la Banque Mondiale, accusent déjà les pays membres du G8 d'être incapables de remplir leurs engagements.

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vendredi 18 mai 2007

Dette de l'Afrique: l'Allemagne veut un rappel à l'ordre du G8 à la Chine

L'Allemagne, qui préside cette année le G8, demande que le forum exhorte la Chine à cesser de prêter des millions de dollars aux pays africains sans se soucier de la manière dont les fonds seront utilisés et s'ils pourront réellement être remboursés.

Lors du dîner d'ouverture vendredi soir d'une réunion des ministres des Finances du G8 à Potsdam, près de Berlin, l'Allemagne a soumis à ses partenaires un projet de déclaration en ce sens, selon un document dont l'AFP a obtenu copie.

Après les annulations de dette consenties à l'Afrique ces dernières années par les pays riches et les institutions multilatérales du type Fonds monétaire international et Banque mondiale, "il convient à présent d'éviter que ne se reconstitue une endettement non soutenable", souligne le texte de la présidence allemande.

Pour cela, il est important selon elle de respecter les critères édictés par le FMI et la Banque mondiale pour mesurer le niveau d'endettement que peuvent supporter les pays en développement, en fonction "de la qualité de leur gouvernance" interne.

"Tous les créanciers devraient s'y tenir. Cet appel du G8 est en particulier destiné à la Chine qui dans sa politique de prêts à des pays comme le Soudan ou l'Angola, ignore largement les aspects de bonne gouvernance", indique le projet de déclaration.

La percée économique chinoise en Afrique s'accompagne d'une multiplication des prêts accordés par Pékin aux différents Etats du continent. Un phénomène qui inquiète les pays occidentaux, lesquels craignent que l'Afrique ne recommence à s'endetter lourdement.

Les prêts accordés à l'Afrique par les pays occidentaux et les institutions multilatérales sont généralement assortis de conditions de respect de bonne gouvernance ou d'amélioration du système politique, ce qui n'est pas le cas pour la Chine qui revendique la non-ingérence dans les affaires intérieures.

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