dimanche 16 décembre 2007

Le Gabon se définit comme la «Mecque de la nature»

LIBREVILLE, Gabon | El HadjOmar Bongo, l’omnipotent et indélogeable président de la république gabonaise, affirme que son pays «dispose du potentiel pour devenir la Mecque de la nature où des pèlerins accourront des quatre coins cardinaux du globe pour venir s’assurer qu’il existe encore de tels trésors sur la planète». Plus modeste, René Hilaire Adiahéno, secrétaire permanent du Conseil national des parcs nationaux du Gabon, que j’ai rencontré l’été dernier dans ses bureaux de Libreville, déclare que le Gabon vise à devenir «le Costa Rica de l’Afrique centrale».

«C’est notre ambition et c’est à notre portée, dit-il. Nous avons la biodiversité la plus riche de toute l’Afrique centrale.» Les parcs nationaux, qui représentent, selon lui, «l’éternité du Gabon», vont permettre de «réconcilier les Gabonais — dont 80% vivent dans les villes— avec leur nature et leur culture».

«Tous nos contes font référence aux animaux. Notre sagesse est basée sur notre nature. Il faut donc asseoir une éducation axée sur l’environnement. En développant les parcs nationaux, on va faire partir les Gabonais vers leurs villages, croit-il, car les problèmes de Libreville, la capitale, sont liés à l’exode rural.»

Le plus simple déplacement se transforme en aventure

Treize parcs nationaux:Lors du Sommet de la Terre qui s’est déroulé à Johannesburg en 2002, le président Omar Bongo avait rendu publique sa décision de créer 13 parcs nationaux et de protéger ainsi 11% du territoire national gabonais.

Les zones concernées ont été déclarées d’intérêt naturel mondial. Dans le monde, seul le Costa Rica atteint un pourcentage de territoire protégé de cette importance. Les 13 parcs naturels gabonais se trouvent répartis à travers tout le territoire du pays situé à cheval sur la ligne de l’équateur, tout en disposant d’une vitrine sur l’Atlantique entre le Cameroun et le Congo Brazzaville.

Il y a un an, l’Unesco a d’ailleurs consacré l’un de ces parcs en le classant au répertoire du patrimoine mondial de l’humanité. Le parc de Lopé-Okanda, situé au centre du pays, fut, en 1946, la toute première aire protégée du Gabon.

De multiples atouts:Le patrimoine naturel du Gabon est exceptionnel. Le pays peut se targuer de posséder la gamme de plantes la plus riche de toute l’Afrique. Des espèces animales menacées ou peu représentées en Afrique figurent encore en colonies importantes au Gabon.

Les écosystèmes, fort variés, revêtent la forme d’épaisses forêts équatoriales, de grands plateaux, d’immenses savanes de mangroves touffues, de vastes estuaires, de labyrinthes de lagunes, de fleuves impétueux et d’une façade océanique de 950 kilomètres.

Paul Simier - Collaboration spéciale

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mardi 22 mai 2007

Chikungunya

s de 2.OOO nouveaux cas de contamination par le virus du chikungunya ont été recensés cette semaine à Libreville et sa banlieue, ce qui porte à 7.500 les personnes atteintes par l'épidémie depuis son apparition au Gabon, ont annoncé samedi les autorités sanitaires.

Depuis le 14 mai, 2.051 nouveaux cas ont été "notifiés" dans les structures de santé de l'agglomération, dont 127 ont nécessité une hospitalisation, affirme dans un communiqué le responsable de la cellule de veille du ministère de la Santé, le Dr Médard Toung Mvé.



En annonçant le 11 mai l'apparition, depuis plus d'un mois, de l'épidémie de chikungunya au Gabon, les autorités sanitaires avaient déjà évoqué un total de 5.500 cas "vérifiés et probables".

Aucun décès attribuable à ce virus n'a été recensé à ce jour, précise le Dr Toung Mvé.

Les autorités ont entamé mercredi une opération de désinsectisation des quartiers de la capitale gabonaise et de sa banlieue pour enrayer l'épidémie.

Traditionnellement présent en Afrique de l'Est, en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien, le virus du chikungunya est transmis à l'homme par le moustique aedes et se manifeste par des fièvres, maux de tête et douleurs musculaires et articulaires.

En 2006, une épidémie de chikungunya a touché 40% de la population de l'île française de la Réunion, soit quelque 300.000 personnes, provoquant directement ou indirectement 254 décès.

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