mercredi 2 mai 2007

attention un taux élevé de pollution de l'air à l'intérieur des habitations

La pollution de l'air à l'intérieur des habitations est à l'origine de près de 5 % de la mortalité et de la morbidité dans 21 pays les plus touchés, selon les nouvelles estimations publiées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport du 30 avril 2007.

Les premières estimations par pays de la charge de morbidité due à cette pollution font ressortir l'effet considérable de l'utilisation de combustibles sur la santé et le bien-être de la population dans le monde entier. Les pays les plus touchés sont notamment la RDC et plusieurs autres pays africains et asiatiques dont l'Afghanistan, l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, l'Erythrée, l'Ethiopie, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Niger, l'Ouganda, le Pakistan, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo. Le rapport précise que dans 11 pays (l'Afghanistan, l'Angola, le Bangladesh, le Burkina Faso, la Chine, l'Ethiopie, l'Inde, le Nigéria, le Pakistan, la RDC et la République ¬Unie de Tanzanie), cette pollution provoque au total 1,2 million de décès annuels. Au niveau mondial, la dépendance à l'égard des combustibles solides constitue l'une des menaces les plus importantes pour la santé publique.

Et pourtant, selon les experts en développement durable, le potentiel de prévention est énorme, de même que les solutions. Au niveau mondial, plus de trois milliards de personnes utilisent pour cuire et se chauffer des combustibles solides, notamment les combustibles biomasse (bois, bouse de vache et résidus agricoles) et le charbon. Un lien a été établi entre l'exposition à la pollution à l'intérieur des habitations due aux combustibles solides et de nombreuses maladies, en particulier la pneumonie de l'enfant et les affections respiratoires chroniques chez l'adulte.

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Le passage à l'utilisation de combustibles modernes plus propres et plus efficaces tels que le biogaz, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le pétrole lampant permettrait d'éliminer en grande partie ce risque et d'éviter 1,5 million de décès annuels. A court terme, la promotion de technologies plus économiques et plus propres, par exemple des fourneaux améliorés, des hottes évacuant la fumée et des cuisinières offrant une bonne rétention de la chaleur permettrait de réduire sensiblement la pollution de l'air à l'intérieur des habitations, serait plus commode et aurait beaucoup d'autres conséquences socio¬économiques, indique le rapport de l'OMS.

Pour ce faire, les décideurs nationaux dans le domaine de la santé, de l'environnement, de l'énergie et des finances sont appelés à fixer des priorités pour l'action préventive. L'on propose que les décideurs puissent intégrer la réduction de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations aux politiques nationales telles que les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et fournir des ressources financières pour éviter les conséquences néfastes pour la santé de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations.

Pour le cas de la RDC, la solution passe l'accroissement du taux d'électrification du pays qui est à ce jour de seulement 6% et concentrée dans les centres urbains.

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