samedi 31 mars 2007

Strong growth boosts S.Africa tax revenue


Sat 31 Mar 2007, 10:58 GMT
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CAPE TOWN (Reuters) - South Africa exceeded its revenue target by 3 billion rand in the 2006/2007 financial year thanks to strong economic growth and efficient collection, government said on Saturday.

The South African Revenue Service (SARS) collected 493 billion rand in tax, above its target of 489.7 billion rand.

Finance Minister Trevor Manuel told a news conference that stronger-than-expected economic growth and improved administration of tax collection had boosted receipts.

"The strong yield... has been influenced largely by stronger-than-expected economic growth that has reached five percent over the past two years," he said.

Personal income tax, which is the largest contributor to tax revenue, rose to 140 billion as the tax register grew by 6.7 percent on the back of increased employment.

Household spending growth of 7.3 percent accounted for government's meeting its target of value-added tax of 134.5 billion -- the second largest contributor.

Household demand has been partly driving economic growth in Africa's largest economy and consumers have turned to imports as the manufacturing industry has been unable to meet the demand.

SARS also collected 2 billion rand more in corporate tax, to 118 billion rand, while the secondary tax on companies contributed 15.7 billion rands to the total revenue.

Manuel said South Africa's government expenditure in 2006/07 financial year was 468 billion rand and there was a possibility of a surplus in the current financial year.

"The revenue performance lays the foundation for government to realise its ambition to create the fiscal space needed to improve the lives of all South Africans," he said.

Manuel was criticised early in his term for his conservative fiscal stance, which focused on paying off the country's debt, but in his budget in February he outlined South Africa's first budget surplus of about 0.3 percent of GDP in 2006/07.

He said South Africa now had space to spend more on social services such as education and health.

"Over the past few years government's fiscal strength has enabled us to improve expenditure on social delivery and investment infrastructure," he said.

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vendredi 30 mars 2007

Circoncision en Afrique : L’hygiène n’est pas au rendez-vous



Si la circoncision réduit bel et bien le risque de transmission du Vih, encore faut-il qu’elle soit réalisée selon les règles d’hygiène ! Une équipe américaine révèle en effet le sur-risque d’infection encouru par des Africains circoncis.

Le Dr Devon Brewer et ses collègues de Seattle, ont passé en revue les dossiers médicaux de centaines de jeunes Kenyans, Lesothans et Tanzaniens qui avaient été circoncis. Et cela précisent-ils, « avant leur premier rapport sexuel ».

Leurs conclusions sont pour le moins inquiétantes. « Nous avons constaté que les jeunes garçons, vierges et circoncis, étaient plus souvent séropositifs au Vih, que ceux chez lesquels cette intervention n’avait pas été pratiquée »... En clair, l’infection s’est faite au moment ou au détour de la circoncision. Ces conclusions donnent un poids tout particulier aux recommandations rendues publiques hier, sur ce même sujet, par l’Onusida et l’Oms.

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mardi 27 mars 2007

Organic farming in Senegal

Organic Farming Gains Foothold in Senegal


26 March 2007


Report on Senegal's Organic Farming, mp3 audio clip
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Report on Senegalese Organic Farming, ra audio clip
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In the developed world, organic foods are trendy and often expensive. In the West African country of Senegal, a group of farmers growing food without pesticides or chemicals say it is good for the earth. They say their products can stand up against traditionally grown vegetables not just in quality, but in price, too. Voice of America's Jordan Davis reports from Thies, Senegal.

Under the midday sun, farmers draw water from the well to keep plants healthy during the dry season. What they will not put into the soil, though, are industrial fertilizers. On this organic farm, some of the most productive workers are not even human, says farmer Cheikh Sen. The papaya tree roots work the soil, he says, providing nutrients. And instead of using pesticides, farmers try to attract more help from the skies above. Sen says the birds come and eat insects. Insects that might otherwise ruin crops.

These farmers on the outskirts of Thies made a choice to grow without chemicals. And their products have found a market, albeit a small one. Every Saturday, their crops are hauled into town for Senegal’s only regular weekly organic market. It is run by Agrecol Afrique, a local NGO advocating locally-grown organic foods. Agrecol’s Mossane Ndour Gning says growers and customers meet to work out prices, "If prices are out of reach of many people, then there will be an elite that can afford it and the rest will be left behind."

Marketgoer Aissatou Gueye is shopping for her family dinner. She says prices here are not expensive. And plus, she says, the food is healthier.

The UN Food and Agriculture Organization in the capital Dakar has been promoting growing healthy food for several years, adapting the techniques of organic farmers for urban dwellers.

Though the organic movement is still small, the FAO’s Aminata Mbaye says there is a growing consciousness among Senegalese about what is in their food, "It is obvious that if people have the means, they want the best quality."

Outside Thies, Cheikh Sen says there is no chance he will begin using traditional methods. He says the land itself is so powerful you do not need anything else.

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samedi 24 mars 2007

Sectes africaines

Claude Wauthier : des sectes et des prophètes en Afrique noire...

Sectes et prophètes d’Afrique noire (Editions du Seuil), tel est le titre du nouveau livre de Claude Wauthier dont nous avions salué jadis Quatre présidents et l’Afrique. De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand paru en 1995, toujours aux éditions du Seuil. Claude Wauthier a été longtemps journaliste, spécialiste de l’Afrique et de la littérature africaine, et nous continuons à apprécier ses chroniques dans Le Monde Diplomatique. Dans ce dernier livre, il nous rappelle comment, dans l’histoire de la colonisation de l’Afrique noire, « le missionnaire a tantôt précédé, tantôt suivi le soldat ». La Bible et le fusil... En gros, l’évangélisation des Africains a accompagné la conquête des terres, mais aussi l’esclavage. L’émergence des prophètes noirs partirait alors du fait que le Dieu de la Bible est un Blanc, de même que Jésus qui n’est pas de race noire. Ces nouveaux prophètes noirs se sont ainsi présentés comme de nouveaux messies, avec leurs propres églises bien démarquées de celles de Blancs, et ces églises rassemblent même aujourd’hui des millions d’adeptes. Wauthier évoque entre autres les figures des grands prophètes noirs que furent les Congolais André Matsoua et Simon Kimbangou, deux voies spirituelles qui seront empruntées par les Eglises nouvelles « pour le meilleur ou pour le pire », souligne l’auteur.

L’Afrique noire compte désormais une multitude de ces églises nouvelles, naissant presque dans tous les pays. Ces églises « se réduisent souvent à des chapelles qui n’ont qu’une audience limitée et une existence éphémère. Mais elles peuvent aussi se développer et devenir des confessiosn importantes et estimées, comme les églises dites ‘‘sionistes’’ d’Afrique du Sud, ou l’Eglise kimbanguiste de la République Démocratique du Congo... » Wauthier souligne également le poids politique de ces églises, et, certaines, considérées comme une menace, ont parfois fait l’objet d’une répression « aussi sévère qu’apparemment injustifiée ». Les liens entre le politique et ces églises ne sont donc pas à écarter : l’église kimbanguiste par exemple aura bénéficié des faveurs du président Mobutu du Zaïre.

Ce livre est un véritable tour d’horizon, une relecture de la question religieuse en Afrique noire. Et nous voyons alors défiler - outre les figures du « gaulliste » Matsoua ou du « mobutiste » Simon Kimbangou -, celle de Dona Béatrice (ou Kimpa Vita, une des premières prophétesses christianisées d’Afrique noire, brûlée vive pour hérésie en 1706 en Angola sous domination portugaise). On rencontrera Alice Lenshina (prophétesse zambienne, opposante farouche du régime en place, semble-t-il quatre fois ressuscitée, elle est la fondatrice de la Secte des Lumpa ; Nongqawuse, quant à elle, prophétesse sud-africaine, provoque en 1857 une famine dans son pays lorsqu’elle prédit le retour des ancêtres... Sectes et prophètes d’Afrique noire est aussi un regard porté sur la richesse, la fortunme des sectes (la Secte des Chérubins et Séraphins du Nigeria par exemple et celle de l’Eglise du Christianisme céleste en pleine expansion au Centrafrique)... A la fin du livre une bibligraphie et une liste des sectes et églises afro-chrétiennes nous permettent vraiment de découvrir cette « face cachée de la réalité africaine »

Claude Wauthier, Sectes et prophètes d’Afrique noire, Editions du Seuil, janvier 2007, 288 pages, 22 euros.


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vendredi 23 mars 2007

Mugabe must be out!

S. Africa: Don't keep mum on Mugabe
South Africa's foreign policy toward Zimbabwe and Iran are black marks on the country's democratic image.
March 23, 2007

IF SOUTH AFRICA'S foreign policy continues on its present course, a nation that has been a relative beacon of African development and democracy since overthrowing apartheid in 1994 runs the risk of becoming an international pariah.

Pressure has been mounting on South African President Thabo Mbeki to curb the excesses of President Robert Mugabe of Zimbabwe, whose human rights abuses and catastrophic economic policies across South Africa's northern border threaten to turn his country into a failed state. Mugabe's thuggish handling of a political rally last week, which left Zimbabwe's main opposition leader hospitalized after a severe beating, prompted international condemnation — but not a word from Mbeki. South Africa is Zimbabwe's largest trading partner, and Mbeki wields more influence over Mugabe than any other world leader.

But if Pretoria's silence on Zimbabwe is lamentable, its performance this week at the U.N. Security Council has been deplorable. After the five veto-wielding members of the council, plus Germany, finally hammered out a list of limited sanctions to punish Iran for its nuclear intransigence, South Africa introduced amendments seeking to gut nearly the entire package. Though South Africa is a nonpermanent member of the council with no veto, its interference eliminates the opportunity to send a unanimous message to Tehran and provides cover for China, which is reluctant to approve the sanctions but doesn't want to stand out as their only opponent.

None of this would be surprising if it came from a rogue state like Venezuela. Yet Mbeki has been a leader in fighting poverty and working for good governance throughout Africa. South Africa is widely recognized as a leader in nuclear nonproliferation, being the only country in the history of the world to possess a nuclear arsenal and to voluntarily dismantle it. So how to explain the disgraceful stands on Zimbabwe and Iran?

The answer probably comes down to regional and racial politics. Mugabe became a hero to black nationalists, and a villain to whites, when he seized farms from white owners in 2000 and passed the land to his black supporters. The move was a disaster economically but popular among South Africa's majority black population, which is smarting over racial inequities in land ownership left over from the apartheid era. Pressuring Mugabe might inflame Mbeki's domestic constituents. On Iran, meanwhile, South Africa has sophisticated nuclear power expertise that it's eager to export. Apparently, this possible market is more important to Mbeki than thwarting the arsenal ambitions of Tehran's fanatical regime.

Mbeki's term expires in 2009. On the whole, his tenure has been good for South Africa, which is enjoying steady economic growth and a strengthening of democratic institutions. But his foreign policies are turning a positive legacy sour and sowing instability in the world.

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mercredi 21 mars 2007

ONG et Afrique; mariage de raison ?

Les ONG qui demandent une gestion transparente et équitable des revenus pétroliers et miniers tissent leur toile sur le continent africain. Elles viennent de se réunir au Cameroun, elles ont fait les comptes : de quatre en 2005, le nombre de coalitions membres de «Publiez ce que vous payez» (PCQVP) est passé à douze. D'autres sont en cours de constitution.


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Pression. «Notre mobilisation a commencé en 2000, raconte Jean-Pierre Muteba Luhunga, syndicaliste en république démocratique du Congo. La Gécamines, l'entreprise minière d'Etat, bradait ses gisements à des étrangers. Dans le même temps elle n'avait pas de quoi payer ses travailleurs.» La pression a payé et les contrats miniers vont être revus par le gouvernement nouvellement élu. Mais ça ne plaît pas forcément: victime de plusieurs tentatives d'empoisonnement, Jean-Pierre Muteba Luhunga s'est vu aussi refuser deux fois un visa pour se rendre à Bruxelles. Si la société civile s'affirme, les résistances des autorités et des entreprises restent fortes (lire ci-contre).
Pas question pourtant de reculer. «Ce n'est pas parce que nous ne nous sentons pas en sécurité que nous allons nous arrêter, assure le Congolais Samuel Nsikabaka (fondation Niosi). Ce qui se passe est scandaleux : le pays est riche en pétrole, mais la situation économique ne fait que se dégrader.» Les élections législatives de juin au Congo seront l'occasion d'interpeller les candidats. «Nous n'allons pas nous contenter de demander à l'Etat de publier ce qu'il perçoit des sociétés pétrolières. Nous voulons aussi qu'il dise comment il le dépense», prévient Nsikabaka.
Même au Ghana, «pays modèle» de gestion équitable des ressources minières, les réseaux restent vigilants : «La transparence ne doit pas faire oublier le reste : la question des impacts environnementaux et sociaux de l'exploitation minière, explique Steve Emmanuel Manteaw (Integrated Social Development Centre). Dès qu'il le faut, nous saisissons la justice.»
La mobilisation semble irréversible. «Au Gabon, nous dénonçons la persistance des clauses de confidentialité dans les contrats. Mais que valent les dénonciations si les autorités ne réagissent pas ? L'opinion internationale et les institutions financières, dont le Gabon dépend, restent le seul moyen de pression», note Marc Ona (Brainforest). Cela ne marche pas toujours.
«Dans la durée». La preuve au Tchad : contre l'avis de la Banque mondiale, le gouvernement a révisé la loi de gestion, censée être équitable, des revenus pétroliers. «Mais ce régime n'est pas éternel, et notre action s'inscrit dans la durée», assure Gilbert Maounonodji (Groupe de recherches alternatives et de monitoring du projet pétrole Tchad-Cameroun). Rimtebaye Nassingar (Commission nationale Justice et Paix) ajoute : «On mène une étude sur l'utilisation des revenus pétroliers à l'issue de laquelle nous porterons plainte contre ceux qui les ont détournés.» . Au cours des mois à venir, les coalitions Publiez ce que vous payez tenteront de convaincre l'Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD) de défendre elles aussi le principe de transparence.

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mardi 20 mars 2007

Epidémie de meningite!

Afrique : La lutte contre la méningite, une course contre la montre


OUAGADOUGOU, 19 March 2007 (IRIN) - Une grave épidémie de méningite pourrait toucher l'Afrique dans les trois prochaines années et faire des dizaines de milliers de morts, alors que les stocks du vaccin permettant d'endiguer la maladie sont au plus bas.

Selon les experts, le nombre croissant de cas de méningite enregistrés cette année est un signe inquiétant. Rien qu'au Burkina Faso et au Soudan, 1 013 personnes sur les 14 279 infectées sont décédées, ont révélé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les autorités burkinabè.

L'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) ne sont pas épargnés par l'épidémie de méningite cette année. D'autres pays comme la Côte d'Ivoire, le Niger, le Mali, le Bénin, le Ghana, le Togo et la Guinée sont également touchés par la maladie.

« Tous ces signes laissent penser que le plus dur est à venir », a déclaré William Perea, responsable du programme méningite de l'OMS, à Genève. « On ne sait pas pour le moment si cette épidémie sera de l'ampleur de celle de 1997. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire face à une crise éventuelle ».

Entre 1995 et 1997, l'épidémie de méningite a fait 25 000 morts sur les quelque 250 000 cas déclarés dans la ceinture de la méningite de l'Afrique qui s'étend du Sénégal, à l'ouest, à l'Ethiopie, à l'est.

Chaque année pendant la saison sèche, de décembre à juin, les pays sahéliens semi-arides sont frappés par une épidémie de méningite déclenchée par les vents de sable et les nuits fraîches, qui rendent les personnes plus vulnérables aux infections respiratoires. La bactérie de la méningite se transmet par les éternuements et la toux.

La méningite est une infection de la fine membrane enveloppant le cerveau et de la moelle épinière. En général, cinq à 10 pour cent des patients atteints de la maladie succombent dans les 24 à 48 heures suivant l'apparition des premiers symptômes et 10 à 20 pour cent de ceux qui s'en sortent présentent de graves séquelles neurologiques, une perte de l'ouïe et des troubles de l'apprentissage.

L'approvisionnement, la pierre d'achoppement

Suite à la vague d'épidémie qui a touché le continent africain de 1995 à 1997, l'OMS a contribué à la création du Groupe international de coordination pour l'approvisionnement en vaccin antiméningococcique (ICG) afin de favoriser l'accès rapide et équitable à des vaccins et des médicaments bon marché.

L'ICG disposait d'un stock d'environ sept millions de vaccins pour lutter contre l'épidémie de méningite qui frappe l'Afrique cette année. Quatre millions de doses supplémentaires seront livrées prochainement. Sanofi Pasteur France est le seul laboratoire pharmaceutique à poursuivre la production du vaccin bivalent AC polysaccharide dont l'usage est le plus répandu en Afrique.

Le stock disponible actuellement est insuffisant pour juguler l'épidémie cette année, mais cela pourrait changer si les pays africains décidaient de constituer leurs propres stocks.

« Il n'y aura pas de vaccins pour faire face à l'urgence à laquelle le Burkina Faso et le Soudan sont confrontés actuellement », a indiqué M. Perea.

Si une épidémie majeure se déclarait dans les prochaines années, il manquerait près de 52 millions de doses de vaccin si l'on envisageait l'hypothèse la plus pessimiste, selon le relevé épidémiologique hebdomadaire de l'OMS publié le 9 mars.

« Une vague d'épidémie aurait des conséquences énormes sur le taux de morbidité et de mortalité des pays et viendrait s'ajouter aux grosses difficultés que rencontrent déjà leurs services sanitaires », a souligné le rapport.

Une baisse de la production des vaccins

Sanofi Pasteur produit généralement 20 à 25 millions de vaccins AC polysaccharides. Une partie de la production est réservée à l'ICG, le reste de la production étant vendue sur le marché international à des prix standard. Toutefois, le stock de la compagnie a été épuisé en 2006 et 2007 en raison d'une interruption momentanée de la production.

D'autres laboratoires pharmaceutiques, qui produisaient le vaccin polysaccharide, se sont lancés dans la production de nouveaux vaccins conjugués plus chers, mais aux effets plus durables.

« Les laboratoires sont plus intéressés par la production de vaccins conjugués, destinés aux pays développés, que par la production de vaccins polysaccharides réservés aux pays en voie de développement. C'est pour cette raison qu'il n'y a qu'un seul laboratoire qui fabrique des polysaccharides », a déploré M. Perea.

Actuellement, une dose de vaccin conjugué est vendue à 40 dollars à Ouagadougou, la capitale burkinabè, une somme supérieure au salaire mensuelle de beaucoup d'habitants de ce pays. En revanche, une dose de vaccin polysaccharide se vend en pharmacie à 14 dollars, alors que le gouvernement les achète à 50 cents la dose et les offre gratuitement en cas d'épidémie.

Bien que le laboratoire Sanofi Pasteur produise actuellement de moins en moins de vaccins polysaccharides, le directeur général du laboratoire, Jacques Berger, a souligné l'engagement de sa société vis-à-vis de l'Afrique.

« Nous sommes présents en Afrique depuis 1974. Je peux vous assurer que nous envisageons de maintenir notre présence sur le continent tant que cela sera nécessaire », a-t-il précisé. « Nous n'avons pas l'intention de réduire notre production ni n'envisageons d'arrêter la production de ce vaccin », a-t-il conclu.

D'autres solutions en vue

Pour augmenter la production des vaccins contre la méningite dans les années à venir, l'ICG recherche de nouveaux laboratoires. Des contacts ont été pris avec les autorités sanitaires en Chine, à Cuba et au Brésil où des laboratoires pharmaceutiques produisent déjà des vaccins AC polysaccharides qui ne sont pas exportés.

Selon M. Perea, l'ICG espère convaincre ces laboratoires de fabriquer un vaccin qui pourrait être commercialisé sur le marché international d'ici la fin de l'année.

En outre, la mise au point d'un nouveau vaccin est à l'étude.

« Pour l'instant, les résultats sont satisfaisants et je pense que si les choses se passent bien, d'ici 2009 ou 2010, un nouveau vaccin sera mis sur le marché et sera vendu 40 cents la dose », a révélé M. Perea.

Selon les chercheurs, le nouveau vaccin sera utilisé à titre préventif plutôt qu'à des fins curatives comme c'est le cas actuellement. Il devrait également permettre d'immuniser un plus grand nombre de personnes pendant une plus longue période. La durée d'immunisation du vaccin, chez une personne âgée de plus deux ans, est d'environ trois ans.

Si les lots de vaccins disponibles s'avèrent insuffisants, les autorités sanitaires envisagent d'administrer de plus petites quantités en divisant par cinq la dose du vaccin tétravalent polysaccharide A, C, Y et W135, afin d'immuniser un plus grand nombre de personnes.

« Nous envisageons cette possibilité. En cas de crise, nous pourrions être amenés à choisir cette [option] en dernier recours, si tout se passait mal et que nous n'avions pas assez de vaccins », a dit M. Perea. « Ce serait vraiment le dernier recours ».

Entre temps, l'OMS a lancé un appel aux ministres de la Santé des pays à risque, à ses partenaires techniques et opérationnels, ainsi qu'aux laboratoires pharmaceutiques et à la communauté internationale pour qu'ils prennent des mesures urgentes et appropriées pour endiguer la vague d'épidémie de méningite qui pourrait se prolonger pendant des années.



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lundi 19 mars 2007

Terrorisme

Sur les traces des djihadistes du Sahara
(Le Figaro 19/03/2007)


Al-Qaida renforce son implantation en Afrique, grâce à des bases mobiles installées dans le Sahel. L'organisation compte sur l'appui des combattants salafistes algériens pour exporter le djihad dans toute la région. Devenu al-Qaida au Maghreb, l'ex-GSPC algérien se sert du nord du Mali comme d'un sanctuaire, qui focalise aujourd'hui les craintes de Washington.

Kidal, ce que le Pentagone nomme le « nouveau front de la guerre contre la terreur », rappelle le Désert des Tartares. Entourée de murailles de roches noires, la capitale des Touaregs - une bourgade de quelques milliers d'habitants - compte un fortin, un ex-bagne, vestige lugubre de l'occupation française et, dans un bassin du jardin de la préfecture un crocodile, à l'âge indéterminé, légué par un administrateur colonial.


Il faut pour aller à Kidal emprunter l'itinéraire des caravanes qui reliait, à l'époque du commerce saharien, la cité malienne de Gao à In Salah en Algérie. Fréquentée la nuit par des contrebandiers roulant à tombeaux ouverts, la piste bifurque en chemin vers l'est, pour se perdre dans la caillasse jusqu'à sa destination finale. La frontière algérienne est à quelques heures de camion. Ici, rien ne pousse à part des broussailles. Un avion militaire atterrit une fois par semaine si la météo le permet. Il n'y a pas de vols commerciaux. Le terrain d'aviation sert de lieu de rencontre aux chèvres du coin. Il se distingue à peine des grands espaces qui s'étendent à l'infini.


Comme dans le roman de Dino Buzatti, l'ennemi est invisible. Des colonnes d'al-Qaida sillonnent pourtant cette partie du Sahara qualifiée par Washington de « foyer émergent du terrorisme ». Engagés dans un programme de partenariat avec les armées des pays riverains, les États-Unis cherchent à installer un commandement opérationnel sur le continent africain pour contrer cette menace encore diffuse.


«Zone grise»


Les bandes armées circulent dans le Sahel en se jouant des frontières algériennes, maliennes, mauritaniennes ou nigériennes. Les djihadistes, qui seraient une centaine, appartiennent au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement de guérilla issu de l'insurrection islamiste algérienne des années 1990. Ils se sont ralliés à la mouvance Ben Laden après l'échec de leur tentative de renversement par les armes du régime algérien. Depuis peu, ils ont pris le nom d'al-Qaida au Maghreb pour bien marquer leur volonté de propager le djihad à toute l'Afrique du Nord.


Partie la plus déshéritée de l'un des pays les plus pauvres de la planète, le nord du Mali est, de l'avis des experts, la place idéale pour installer une base terroriste. La « zone grise » est impossible à quadriller par un État dénué de moyens. Et sa position aux confins d'un monde arabo-musulman travaillé par le fondamentalisme religieux offre un intérêt stratégique : elle est une terre d'islam un peu en retrait de la ligne de césure entre le Nord et le Sud.


Selon un rapport de la DGSE, des volontaires étrangers suivent depuis 2004 des formations militaires prodiguées par les salafistes algériens. Des Mauritaniens ainsi que des Nigérians « ont bénéficié d'une instruction dispensée par les hommes de la région saharienne du GSPC », précise un document des services français. Quant à la police espagnole, elle estime que des Marocains recrutés sur la péninsule Ibérique sont formés au maniement des armes et des explosifs ainsi qu'à l'utilisation de toxiques dans des centres d'entraînements situés dans le Sahel. Plusieurs « stagiaires » présumés ont été arrêtés en Catalogne voici quelques semaines. Sous l'influence des idéologues d'al-Qaida, les vieux routiers algériens apprendraient également à leurs recrues à lancer des opérations suicides ; un mode opératoire qu'ils n'ont pourtant jamais appliqué chez eux en quinze ans de lutte armée.


Non localisés, l'évocation de ces camps plonge les experts en poste dans la région dans la perplexité. « Il n'y a pas le moindre écho, ni la moindre trace de l'existence de tels centres. Jusqu'à présent le nord du Mali a servi de base de repli à des groupes clandestins très mobiles », avance, sous couvert d'anonymat, un connaisseur du dossier. Il ajoute : « Le secteur ne manque pas de montagnes, ni de grottes qui permettent d'échapper à la surveillance des satellites américains, mais les terroristes ont intérêt à bouger le plus souvent possible. »


Le piège des « hommes bleus »


L'immense bande de sable qui court du Sahara occidental au Darfour est hors de contrôle. Les rares voyageurs parcourent en véhicule tout-terrain des centaines de kilomètres sans rencontrer un uniforme. Seuls des nomades apparaissent près des points d'eau. Certains d'entre eux ont signalé le passage le mois dernier d'un convoi d'al-Qaida non loin de la frontière mauritanienne. Le cortège comprenait une quinzaine de véhicules équipés de mitrailleuses 12,7 et chargés de citerne. Il filait du côté des mines à ciel ouvert de Taoudenni où des damnés continuent, comme il y a des siècles, à extraire sous un soleil de feu des plaques de sel. Une production transportée à dos de dromadaires jusqu'à Tombouctou.


Les terroristes se déplacent en Toyota LandCruiser 4,5 litres/essence - « de vraies bombes », commente un militaire habitué à circuler au diesel. Ils se ravitaillent en carburant grâce à des réserves enterrées au bord des pistes. Des « stations-service » souterraines qu'ils retrouvent par GPS. Les combattants disposent d'armes lourdes, de mortiers et de missiles terre-air. Du matériel de pointe leur permet de brouiller les écoutes de leurs communications par téléphone satellitaire Thuraya.


Les islamistes algériens bénéficient de l'indifférence, voire de l'assistance intéressée des nomades. « Les salafistes s'attirent les bonnes grâces des gens qu'ils croisent en offrant des antibiotiques lorsque les enfants sont malades, de l'aspirine, de la semoule », raconte un officier malien. « Ils gagnent les coeurs de populations pauvres en achetant des chèvres qu'ils payent le double du prix normal. »


Leur chef Mokhtar Belmokhtar, alias Benouar, noue des alliances conjonctures avec les contrebandiers. Il est lui-même un trafiquant (voir encadré) qui a bénéficié longtemps de l'indulgence des dirigeants targuis. Mais une énième rébellion touarègue contre le pouvoir central a changé la donne. Plusieurs centaines de guerriers ont pris le maquis en mai dernier après avoir pillé des entrepôts militaires à Kidal et à Ménaka. Conduits par un déserteur de l'armée malienne, les insurgés de l'Alliance démocratique pour le changement réclamaient, depuis leur refuge des hauteurs de l'Adrar des Ifoghas, des mesures en faveur de leur région et un statut d'autonomie.


Alger entra alors en scène dans le rôle du parrain. Un accord entre Bamako et l'Alliance fut signé en juillet dans la capitale algérienne. Trois mois plus tard, les « hommes bleus » attiraient les islamistes dans un piège. Une tractation liée à un trafic aurait servi de prétexte au rendez-vous. L'embuscade, suivie depuis son véhicule par un général algérien, se solda par une déroute du GSPC et la mort d'un des adjoints de Belmokhtar. Les salafistes ripostèrent, tuant sept rebelles lors d'une contre-attaque sanglante. Ce fut le prix à payer par les Touaregs pour obtenir une reconnaissance internationale. Les États-Unis se félicitèrent de voir les supplétifs d'Alger donner enfin un coup de balai dans leur arrière-cour. « Nous avons dit aux Touaregs : vous côtoyez les GSPC, essayez de vous en débarrasser. Le gouvernement malien n'est pas en mesure d'agir. Il n'y a personne d'autres que les Touaregs pour occuper le vide », explique dans son bureau de Bamako, Abdelkrim Ghraïb, l'ambassadeur d'Algérie au Mali.


Un mariage fastueux


Rentrés dans le rang, les rebelles ont remis en grande pompe les armes volées à l'armée régulière malienne. Ou du moins celles qui n'ont pas été revendues au début du conflit à des trafiquants et qui seraient aujourd'hui dans les mains des islamistes. Cantonnés dans un campement à Kidal, les ex-insoumis devraient intégrer des unités spéciales de l'armée malienne à commandement targui. Avec pour mission de sécuriser les frontières. « Les Maliens ne veulent pas mourir en combattant al-Qaida. C'est selon eux un problème arabe qui concerne les Occidentaux. Les Touaregs sont en revanche motivés, car ils défendent leur territoire », assure Eglasse Ag Idar, le porte-parole de l'Alliance. « On ne va pas les chasser à la manière des Américains depuis les étoiles, mais dans la poussière et la chaleur », poursuit-il.


Le chef politique de l'Alliance et icône historique du mouvement touareg, le charismatique Iyad Ag Ghaly, n'a pas toujours défendu ce point de vue. Choisi en raison de ses accointances avec le GSPC, il a servi en 2003 de médiateur dans les négociations pour la libération des touristes allemands et autrichiens enlevés dans le Sahara par les salafistes algériens. Les otages furent finalement libérés contre une forte rançon. Mokhtar Belmokhtar obtint en contrepartie d'un dénouement heureux un droit d'asile au Mali. « On lui avait promis de le laisser tranquille à condition qu'il ne se livre pas à des actions hostiles sur notre sol », confirme le colonel El Hadj Gamou, le chef de la 1re région militaire qui avait rencontré le chef terroriste algérien en 2003.


Belmokhtar profita de cette période de répit pour, dit-on, épouser une jeune malienne d'origine arabe de Tombouctou. Le mariage aurait donné lieu à de spectaculaires réjouissances. La légende veut qu'il ait investi dans du bétail avant de se séparer sous la pression algéro-américaine de ses troupeaux de dromadaires. Quelques jeunes nomades maliens auraient rejoint son groupe par appât du gain plus que par conviction religieuse. Mais la contagion reste limitée. À Kidal, les muezzins chantent en sourdine et les hommes d'épée locaux ont plus de poids que les prêcheurs venus du Pakistan. Pour l'instant, l'instabilité chronique de la région est avant tout entretenue par la marginalisation des Sahéliens. La rencontre du ghetto et de l'extrémisme religieux peut toutefois se révéler explosive si le rigorisme des sectes fondamentalistes parvient à prendre racine dans le désert.

De notre envoyé spécial à Kidal (Mali) THIERRY OBERLÉ.

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samedi 17 mars 2007

Faune sauvage en péril


Faune sauvage en péril
samedi3 mars 2007 par Daniel Lobé Diboto

Aliette Jamart et sa nouvelle protégée

la jeune Youbi et sa blessure à la tête
Le Congo a ratifié de nombreux accords de protection de la nature et en particulier la Convention de Protection des Grands Singes. Ceux-ci, gorilles et chimpanzés sont en théorie intégralement protégés. Aliette Jamart, présidente fondatrice de l’Association HELP Congo œuvre depuis près de vingt ans à la protection de ces animaux, les plus proches cousins de l’homme, dans son site de Conkouati (www.help-primates.org). De fait elle constate sur le terrain que ces accords restent théoriques et que le braconnage continue, comme le prouve la mésaventure de Youbi, jeune chimpanzé femelle blessée après que sa mère ait été tuée par des braconniers parfaitement identifiés. Les contrevenants n’ont guère été inquiétés par les autorités au-delà d’un procès verbal qui ne porte que leur n° de carte d’identité. Aliette Jamart nous a alertés sur le cas de cet animal qu’elle vient tout juste de recueillir et qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres
D’aucuns nous diront qu’il est bien futile de s’occuper de la faune quand les hommes souffrent au Congo. C’est faire fi du fait que la faune est partie intégrante du patrimoine de la Terre au même titre que l’homme, et qu’elle possède des droits elle aussi.
Daniel Lobé Diboto : Madame Aliette Jamart, depuis combien de temps êtes vous dans la protection de la faune ?
Aliette Jamart : J’ai commencé en 1989, à Pointe-Noire.
DLD : Dans quelles circonstances ?
AJ : Suite à la rencontre d’un chimpanzé qui était détenu par un européen décédé. Ce chimpanzé a été déposé au zoo de Pointe-Noire et lorsque je m’y suis rendue, j’ai été aspirée par la protection de la faune.
DLD : Aujourd’hui vos activités se sont considérablement étendues, le monde entier vous connaît. Que signifie Conkouati pour vous ?
AJ : Conkouati est l’endroit où j’ai relâché mes chimpanzés. Certains Vivent encore en semi liberté dans des îles et d’autres on été réintroduits vers la réserve de Conkouati, classée parc national depuis 1999.
DLD : Peut-on avoir une idée du nombre des chimpanzés que vous avez ?
AJ : Parlant des chimpanzés relâchés, nous en avons relâché une quarantaine, il m’en reste en ce moment treize sur les îles. C’est une population que nous aimerions relâcher en pleine nature, mais les circonstances actuelles nous font craindre pour leur survie.
DLD : Comment arrivez-vous à protéger ces chimpanzés ?
AJ : Pour les protéger il faut être présents. Depuis le 28 août 1991 où je suis arrivée à Conkouati avec dix huit chimpanzés, nous avons été présents sur le site, jour et nuit, 24 h / 24 h, jours, fêtes et dimanche, temps de paix, temps de guerre.
DLD : Vous avez une base à Conkouati, vous avez donc du personnel à gérer, il faut de l’argent pour soutenir cette action. Comment faites-vous ?
AJ : Oui la base à Conkouati congolais et expatriés oeuvrent conjointement à la bonne marche de l’association. J’ai puisé longtemps dans ma poche, j’ai un peu moins à le faire maintenant parce que des gens se sont intéressés à notre travail. C’est devenu un projet de grande envergure qui est connu de l’extérieur, ce qui nous a permis d’obtenir des aides. Nous faisons venir des bénévoles qui doivent supporter leurs billets d’avion, nourriture et manuscrit. C’est-à-dire qu’ils nous donnent une certaine somme, une nourriture de base, une gestion du terrain avec des produits d’entretien, voilà comment nous tournons. Des fondations françaises comme la fondation Brigitte Bardot nous aident en nous apportant des soutiens considérables. Je les en remercie beaucoup. Nous recevons aussi quelques dons de particuliers. Ces aides sont importantes mais elles ne peuvent actuellement couv=rir la totalité de nos besoins. La tâche est difficile, compte tenu qu’en Afrique Centrale, Congo compris, le braconnage bat son plein. Les sanctuaires de chimpanzés foisonnent et le mot est juste ; foisonnent. Il est en effet très difficile de résister à l’appel des yeux d’un bébé chimpanzé braconné en train de mourir. Une fois qu’on a mis le doigt dans l’engrenage c’est pour la vie. On y laisse tout, sa vie de famille, ses amis, on ne pense plus qu’à ça. Le gouvernement ne se soucie guère de nous, gens sans formation universitaire se consacrant à la protection de la faune par simple amour. Nous excédons les pouvoirs publics car n’étant pas formés en dehors du terrain, nous avons tendance à être excessifs. Nous ne comprenons pas pourquoi ça ne marche pas alors que nous faisons tout pour que ça fonctionne. Si on nous donnait les moyens d’avancer ça irait mieux. Pourquoi alors les dispositifs de régulation et de contrôle existant demeurent-ils inefficaces ? Pourquoi à la barrière de contrôle des Eaux et Forêts de Madingo-Kayes ne trouve-t-on pas d’agents à pied d’oeuvre ? On trouve de la viande de brousse sur les étals du grand marché, au mépris du risque EBOLA, les contrôles sont donc inopérants.
DLD : Madame Jamart, un bébé chimpanzé a été recueilli à Youbi, ( poste de contrôle des écogardes du PNCD). Comment ce bébé chimpanzé est-il parvenu chez vous ?
AJ : J’ai été appelée dimanche soir par la Direction du WCS et l’interpellation a eu lieu à Youbi, Les conditions météorologiques ne permettant de se déplacer la nuit, j’ai simplement demandé si les braconniers avaient été arrêtés et si un procès verbal a été fait en bonne et due forme. Ce bébé a été récupéré le lundi matin par le véhicule de WCS (World Conservation Society), il est arrivé blessé et complètement déshydraté au sanctuaire HELP. Force est de constater que tous les animaux qui arrivent dans les mains des braconniers sont dans cet état. Je ne sais pas d’où vient cette habitude de ne pas donner de l’eau aux animaux : que ce soit des animaux domestiques ou de la basse cour, l’eau semble vraiment superflue.
DLD : Combien de chimpanzés vous arrivent dans cet état ?
AJ : Nous avons arrêté de prendre des chimpanzés dans ces conditions, mais de temps en temps je craque et j’en prends un, en espérant qu’un jour la loi sera appliquée. Le gros problème à l’heure actuelle c’est que malgré le statut de protection intégrale des gorilles et des chimpanzés, les braconniers ne sont jamais inquiétés. A ce rythme là, les grands singes auront disparus dans les prochaines décennies.
DLD : Maintenant qu’on parle de la protection des grands singes à travers le monde, pensez-vous que le Congo est vraiment impliqué ?
AJ : Je sais que le Congo a signé une convention sur la survie des grands singes, mais malheureusement sur le terrain, j’entends parler des activités de substitution et alternatives. Pour moi ces deux vocables ne concernent que des hommes qui n’ont jamais travaillé, et qui n’ont d’ailleurs pas envie de travailler. Les braconniers se promènent dans la forêt en posant de nombreux pièges qu’ils lèvent quand ils ont le temps. Ne parlons pas de l’état du gibier qu’ils rapportent, souvent complètement pourri, je dis bien pourri, photos à l’appui. Ce gibier en phase de décomposition est quand même fumé et vendu sur les marchés de la place, alors que la commercialisation de la viande de brousse est interdite et que la viande ne doit pas sortir du village. Vraiment je ne sais pas si un jour on pourra parler de l’application de la loi, il y a du travail à fournir avant d’en arriver là.
DLD : Face à ce constat de désolation êtes-vous inquiète pour la faune congolaise ?
AJ : Oui, je suis très inquiète car malgré la signature des mesures de protection, les grands singes sont en danger. Maintenant c’est à mon tour de vous poser des questions. En tant que journaliste congolais bien connu, il serait peut être bon que vous vous rapprochiez des Eaux et Forêts pour leur poser la question de savoir pourquoi il y a ce malaise ? Comment le sanctuaire de Tchipounga compte plus de cent trente chimpanzés captifs ? A quel moment ça a commencé à dérailler et que comptent ils faire pour redresser la machine ?

Daniel Lobé Diboto : Soyez rassurée Madame Jamart, nous avons la matière, nous nous rapprocherons des Eaux et Forêts. Et surtout merci pour ce monitoring d’enquête, nous vous promettons que nous allons faire quelque chose dans ce sens.
AJ : Merci beaucoup et bonne chance.

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mercredi 14 mars 2007

Développement de l'Afrique


INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE : Les paradoxes socio-économiques d’un continent

Le Rapport de la Banque mondiale sur les indicateurs de développement en Afrique, présenté hier au siège dakarois de cette institution financière internationale par l’économiste brésilien Jorge Saba Arbache a conclu, entre autres idées, à cet effarant constat que « la mortalité et l’espérance de vie ont retrouvé les niveaux des décennies antérieures ». Une régression qui nous ramène à la situation des années 70 et dont les causes multiples peuvent être corrélées aux nombreux conflits qui ont meurtri le continent, aux désastres écologiques consécutifs aux aléas climatiques comme les sécheresses endémiques ayant occasionné exodes massifs et famines. Mais encore et surtout, insistent les auteurs du Rapport sur la prévalence de nombreuses maladies dont le « paludisme n’a pas reçu une attention suffisante et qui est une cause majeure de la mortalité chez les enfants ».

Sur ce tableau, des données pessimistes sur lesquelles attirent l’attention du Rapport figurent les inégalités économiques et autres disparités en tout genre qui « limitent les avantages que les pauvres tirent de la croissance ». Lesquelles populations pauvres se trouvant dans leur écrasante majorité en dehors des grandes agglomérations urbaines. Ce qui contribue à creuser davantage le fossé entre les zones rurales et les villes dont les zones péri-urbaines deviennent les points de chute obligés des masses déshéritées en provenance des campagnes. Ce qui amène M. Jorge Arbache à conclure que « la réduction de la pauvreté passe par la croissance dont il urge plus que jamais à travailler à partager les avantages. Ce qui contribue, pour ce qui concerne les pays africains, à rendre l’agriculture plus productive et plus durable.
Ce scénario ainsi décrit ne devant pas occulter les autres « visages inattendus de l’Afrique » qui donnent des raisons de croire que malgré ces difficultés, notre continent est sur la bonne voie. Celle de l’émergence possible et des OMD (les Objectifs de Développement du Millénaire) qui pourraient un jour être atteints. Indice prégnant de cette évolution positive : « Les taux de croissance des pays africains sont en train de rattraper ceux d’autres pays en développement ». Et que le revenu par habitant en Afrique augmente parallèlement à celui d’autres ays en développement. Au moment où la croissance s’est améliorée depuis les années 80. Le tout dans un climat qui fait que « les résultats économiques sont de plus en plus diversifiés, tandis que les réalisations sociales convergent » … Autant de données apparemment paradoxales que cette publication annuelle de la Banque mondiale met en exergue pour permettre au public de suivre les défis à relever et les transformations opérées en Afrique.
Moustapha SENE

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mardi 13 mars 2007

Toxicité d'un mais OGM

Forts soupçons de toxicité sur un maïs OGM
LE MONDE 13.03.07 13h59 • Mis à jour le 13.03.07 13h59



Autorisé à la mise sur le marché en France et en Europe, le MON 863, un maïs transgénique conçu par Monsanto, est depuis plus de deux ans au centre d'une polémique sur son innocuité (Le Monde du 23 avril 2004). Ces débats pourraient reprendre après la publication, mardi 13 mars, dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology, d'une étude suggérant une toxicité de cet organisme génétiquement modifié


Selon ces travaux, la consommation de maïs MON 863 perturbe plus ou moins fortement, chez le rat, de nombreux paramètres biologiques : poids des reins, poids du foie, taux de réticulocytes (jeunes globules rouges), de triglycérides, etc. La chimie urinaire est également modifiée, avec des réductions de sodium et de phosphore excrété pouvant aller jusqu'à 35 %. Les effets varient selon le sexe des animaux. "Chez la femelle, on observe une augmentation des graisses et du sucre dans le sang, une augmentation du poids du corps et du poids du foie par rapport au poids du corps, le tout associé à une plus grande sensibilité hépatique, dit M. Séralini, principal auteur de cette étude et par ailleurs président du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen). Chez le mâle, c'est le contraire, avec une chute du poids du corps et des reins."
Les auteurs de ces travaux ont utilisé les données tirées d'une expérience commanditée par Monsanto, qui a porté sur l'étude de 400 rats pendant 90 jours. Le traitement statistique appliqué à ces données par les experts de la firme agrochimique avait été publié, en août 2005, par Food and Chemical Toxicology. Ces travaux avaient bien mis en évidence des variations significatives de paramètres biologiques entre les animaux nourris au maïs MON 863 et ceux nourris avec son isogène - la même variété végétale, mais non modifiée génétiquement.
Les chercheurs de Monsanto avaient pour leur part conclu que ces écarts entraient dans le cadre de la variabilité naturelle des paramètres mesurés. Les effets produits par l'OGM n'avaient ainsi pas été considérés comme pathologiques. Quant à la "variabilité naturelle", elle avait été établie en mesurant les mêmes séries de données sur des rats nourris avec d'autres variétés de maïs non OGM, aux vertus nutritives différentes du maïs MON 863 et de son isogène.
Les données expérimentales brutes - plus d'un millier de pages - ont été tenues confidentielles par la firme agrochimique jusqu'à ce que Greenpeace en obtienne la publicité au printemps 2005, devant la cour d'appel de Münster (Allemagne).
Le Criigen a ainsi pu les examiner en détail et leur appliquer un nouveau traitement statistique. Celui-ci a notamment consisté, selon M. Séralini, à extraire des données brutes les effets les plus significatifs spécifiquement imputables à l'absorption de l'OGM.
"Sur les 58 paramètres mesurés par Monsanto, précise le chercheur, tous ceux qui sont altérés concernent le fonctionnement des reins ou du foie." "En outre, Monsanto avait considéré que, puisque les mâles et les femelles réagissaient différemment, il n'y avait pas matière à inquiétude, poursuit M. Séralini. Or le foie, par exemple, est un organe qui réagit différemment en fonction du sexe." De même, le fait que la réponse biologique mesurée ne soit pas toujours en adéquation avec la dose d'OGM reçue avait été interprété par les experts du semencier comme la preuve que le maïs transgénique testé n'était pas en cause. Un principe que conteste M. Séralini : "Lorsque les perturbations sont hormonales, par exemple, l'effet peut ne pas être proportionnel à la dose", dit-il.
Le toxicologue Gérard Pascal, membre, comme M. Séralini, de la Commission du génie biomoléculaire, juge erronées certaines conclusions du Criigen. "Je récuse l'analyse des courbes de poids des animaux, menée sans tenir compte de leur alimentation, dit M. Pascal. Mais je suis d'accord sur le fait que les réponses biologiques peuvent varier entre mâles et femelles et sur le principe qu'on ne doit comparer les effets d'un maïs OGM qu'avec son isogène, sans tenir compte des effets produits par d'autres variétés de maïs conventionnel."
Selon M. Pascal, l'inadéquation entre dose d'OGM reçue et effets constatés sur les paramètres hépatiques disqualifie les conclusions de toxicité pour le foie. "Des différences significatives au niveau du poids des reins" et "les variations de sodium, de phosphore et de potassium urinaire" évoquent bien, elles, un effet rénal. "Mais, rappelle M. Pascal, la CGB avait poussé, à ma demande, les investigations sur les reins et n'avait trouvé en définitive aucune preuve de toxicité" (Le Monde du 15 décembre 2004). "Reste les variations des taux de réticulocytes et d'éosinophiles (globules blancs), ajoute M. Pascal. Cela, je ne sais pas l'interpréter, mais ce sont des paramètres qui bougent beaucoup dans les expérimentations." Pour M. Pascal, les éléments apportés par le Criigen ne sont pas de nature à remettre en cause les avis favorables délivrés au MON 863. "Il ne s'agit là que d'une interprétation personnelle", ajoute le toxicologue.
Les travaux du Criigen ont été financés par Carrefour et Greenpeace, mais, justifie M. Séralini, "il n'existe aujourd'hui malheureusement pas de budgets publics pour mener ce genre de travaux". Situation d'autant plus dommageable que, selon M. Séralini, "il faudrait refaire toute l'étude toxicologique en tenant des dosages hormonaux" et, surtout, poursuivre les tests bien au-delà de 90 jours, et sur d'autres espèces que le rat, pour pouvoir trancher.
Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 14.03.07

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Pygmées attaque!


Battu, déshabillé, attaché, «traîné comme du gibier» puis balancé «comme un sac de fèves de cacao» au fond d'une voiture. Le traitement «spécial pygmée» infligé à Alain par deux gardes-chasse qui l'accusaient de braconnage lui a coûté cher. Désormais, il est borgne et ne risque plus d'oublier que les peuples dits «pygmées», auxquels il appartient, peuvent être considérés comme des citoyens de seconde zone. Insultes, brimades quotidiennes, accès difficile, voire impossible, aux services de l'administration et de la justice : la marginalisation dont sont victimes les 30 000 membres (le chiffre exact n'est pas connu, faute de recensement) des communautés pygmées présentes dans le sud et l'est du Cameroun s'aggrave, dénonce l'anthropologue camerounais, Séverin Cécile Abega. «Un pygmée est voleur et menteur, il a ça dans le sang», n'hésite pas à affirmer devant la presse un jeune sous-préfet. «On nous prend pour des sous-hommes, on nous dit qu'un pygmée n'a pas de bouche, c'est-à-dire que sa parole ne compte pas», commentent, amers, les habitants du village de Ngoyang, dans le sud du pays.
A l'origine de cette dégradation rapide du statut des pygmées, il y a les politiques dites de «développement» mises en oeuvre depuis 1960 par l'Etat ou par la plupart des ONG, estime Séverin Cécile Abega. «Elles sont fondées sur trois choses : la sédentarisation, l'agriculture, l'école. Or, devenir agriculteurs, ça veut dire manger des animaux domestiques, couper les arbres, ce qui est contraire à ce qu'ils croient, à ce qui les anime», explique-t-il.
Inciter les pygmées à devenir agriculteurs les place aussi en situation de concurrence, notamment pour l'accès à la terre, avec les populations bantoues qui habitent en lisière des forêts, et avec qui ils échangeaient auparavant les fruits de leur chasse contre des produits vivriers. Résultat : des conflits parfois violents. «Les Bantous barrent nos pistes qui vont en brousse, ils sabotent nos pièges», assurent les habitants de Ngoyang, quelques jours après une rixe avec leurs voisins. Ces derniers sont jaloux des attentions dont les pygmées sont l'objet de la part de quelques ONG, ajoutent-ils. Quant au système scolaire qui leur est proposé, il est incompatible avec la nécessité de passer plusieurs semaines voire plusieurs mois de chasse en forêt.
Représailles. Qu'ils vivent dans la région forestière du sud ou dans celle de l'est, les pygmées sont aussi menacés par l'exploitation industrielle du bois qui détruit l'environnement sur lequel s'est bâti leur système social et culturel. Ils perdent peu à peu leurs repères, certains sombrent dans l'alcool, la drogue ou la prostitution. La protection de certaines zones, afin d'en préserver la biodiversité, leur a, paradoxalement, ajouté un problème : cette mesure leur retire bien souvent le droit d'utiliser les ressources et l'espace de ces zones. «Au lieu de les brimer et de les priver de leurs droits fondamentaux, on ferait mieux de les associer à la gestion de ces aires protégées : leur connaissance exceptionnelle de la forêt est la clé pour réussir à conserver la biodiversité des forêts d'Afrique centrale», estimait, en 2002, l'anthropologue britannique Jerome Lewis. A l'est du pays, c'est la pratique de la chasse dite «sportive» qui prive aussi les pygmées de l'accès à certaines zones forestières. S'ils osent s'y aventurer, les représailles des guides de chasse sont particulièrement violentes, rapportent des ONG.
«On veut que les pygmées abandonnent des valeurs auxquelles ils tiennent. Mais ils n'ont pas envie de nous ressembler. Accumuler, avoir de grandes maisons, de beaux habits, ne les intéresse pas. Le mépris qu'éprouvent les agriculteurs à leur égard est réciproque», souligne Séverin Cécile Abega.
Mépris. Quant à André-Michel Essoungou, l'un des rares journalistes camerounais à s'être intéressé à la question ces dernières années, il constate amèrement : «Nous nous comportons comme le Canada ou les Etats-Unis avec les Amérindiens, ou comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande avec les Maoris et les aborigènes. Les Amérindiens ont été décimés, les aborigènes sont poussés dans des réserves, les pygmées voient leur milieu de vie disparaître. A chaque fois, ces peuples singuliers sont soupçonnés de choses étranges et traités avec mépris. Pourtant, dans le même temps, tout le monde convient que la richesse de leurs savoirs est irremplaçable.»

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lundi 12 mars 2007

Africa Paradise

Toujours dans la veine "A-frica", je suis tombé sur une bande annonce d'un film africain très prometteur et que malheureusement je ne peux pas voir.Ce film s'appelle "Africa Paradis" et voici le synopsis :


SYNOPSIS Dans un futur imaginaire, l’Afrique est entrée dans une ère de grande prospérité, tandis que l’Europe a sombré dans la misère et le sous - développement.
Olivier informaticien sans travail est prêt à tout pour en trouver, vit avec Pauline, institutrice elle aussi au chômage. Vu leur situation déplorable en France ils décident de tenter leur chance en Afrique où ils immigrent clandestinement.
A peine arrivés, ils sont arrêtés par la police des frontières et incarcérés dans une résidence de transit, en attendant d’être renvoyés en France. Olivier parvient seul à s’échapper.
Il commence alors une vie de clandestin, jusqu’au jour où il récupère les papiers et endosse l’identité d’un blanc tué dans un accident de voiture. Entre-temps , Pauline accepte un poste de bonne dans une famille bourgeoise africaine…
Si vous avez la chance, je vous conseille vivement de le voir, je pense qu'il vaut vraiment le coup ;-)

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vendredi 9 mars 2007

Darfour 400.000 victimes

L’émotion face aux massacres du Darfour, qui auraient déjà fait plus de 400 000 victimes, dissimule mal la paralysie internationale face à ce conflit dont les enjeux, sur fond de manne pétrolière, sont souvent réduits à des causes ethniques.

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Tanzanie et tourisme

DAR ES-SALAAM, 7 mars (XINHUA) --

La Tanzanie a été classée en tête des cinq pays d'Afrique de l'Est sur le plan de la compétitivité touristique, selon le premier classement du genre du Forum mondial économique (WEF) portant sur 124 pays, publié mercredi sur son site internet.
En tête des cinq pays de la communauté d'Afrique de l'Est, la Tanzanie occupe la 80e place à l'échelle mondiale, selon un indice à paramètres multiples conçu pour cetteévaluation, leTravel& Tourism competitiveness Index(TTCI).
Le Kenya, numéro deux de la Communauté de l'Afrique de l'Est, occupe la 98e place, suivi par l'Ouganda (101e) et le Burundi ( 123e).
Le Rwanda, qui a adhéré à la Communauté de l'Afrique de l'est en novembre dernier, n'a pas participé au classement du WEF.
A l'échelle africaine, la Tanzanie a été classée 8e des 28 pays africains, après la Tunisie, l'île Maurice, le Maroc, l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie.

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