Sida: médicament efficace ou pas?
Alors que le ministère de la santé traîne à homologuer son produit, le distributeur de Aurea Cento 100, le découvre dans la rue.
Ikome Lyonga Batiston, promoteur de Welu Entreprise Limbe, une entreprise basée à Limbe dans la province du Sud-Ouest et distributeur au Cameroun du médicament Aurea Cento 100, utilisé dans le traitement des effets du Vih-Sida, est aux abois. Et pour cause ? Le ministre de la Santé publique n’a toujours pas signé l’autorisation d’homologation de ce produit qui a pourtant reçu le certificat d’efficacité. Le 24 juillet 2002 en effet, le doyen de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, Peter Ndumbe, reconnaissait, après des analyses effectuées dans les laboratoires de cette institution, que le produit a une fonction de restauration du système immunitaire.
Cependant, au ministère de la santé, le certificat d’efficacité n’aurait pas, par ailleurs, totalement satisfait le ministre qui soutient que le produit augmente plutôt la charge virale chez les patients l’ayant utilisé. Mais aucune action n’a été engagée contre le promoteur de Welu Entreprise Limbe pour stopper la distribution de ce médicament sur le territoire camerounais.
Mais pourquoi donc, après lui _avoir vivement conseillé de procéder à la présentation publique de ce produit, le ministre de la Santé publique a finalement opéré une volte face? Les informations contenues dans les correspondances du ministre au promoteur de Welu Entreprise Limbe restent vagues : "Je suis surpris, de votre démarche dans un domaine de santé publique où on ne peut pas intervenir sans un minimum de discipline. Par conséquent, je vous demande de bien vouloir surseoir à cette cérémonie et d’enlever vos banderoles en attendant de convoquer une réunion de concertation avec les experts du ministère de la Santé publique ", écrit le ministre à Ikome Lyonga Batiston, alors que toutes les dispositions avaient déjà été prises pour la cérémonie de présentation de ce produit qui devait avoir lieu en début du mois de mai 2003 à l’hôtel Mont Febe. Entre temps, affirme le promoteur de Welu Entreprise Limbe, Aurea Cento 100 est vendu dans certains hôpitaux au prix de 25.000 francs Cfa le flacon de 30 ml.
" Je ne sais pas si ce produit est vraiment distribué. Et puis, je ne connais pas le malade qui irait acheter un médicament à 25.000 francs Cfa, alors qu’à côté il y a ceux qui coûtent 3.000 francs Cfa ", explique le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala. En retraçant le parcours que suivent en principe les anti-rétroviraux, le Dr Jérémie Sollé affirme que " tous les médicaments sont subventionnés par le gouvernement. A ce titre, les délégations provinciales adressent la demande au ministère qui la fait parvenir au Cename. Les hôpitaux prennent les médicaments au niveau du Cape à la délégation provinciale de la Santé et ne traitent pas directement avec les vendeurs des médicaments".
Alors que la situation n’a pas encore été tirée au clair, Ikome Lyonga Batiston découvre que le produit a été récupéré et distribué au Cameroun par d’autres personnes. Il porte alors plainte contre six personnes : deux Camerounais (Les Dr Fomiyen Ngu Edward et Kingue Tompson) et quatre Allemands (Gerd Ludwig, Uwe Westerwinter, Helmut Haneklaus et Manfred Leigers, ses partenaires dans l’affaire) pour " violation de droit de patente, de représentation frauduleuse et de détournement des revenus ". Qu’adviendra-t-il donc de ce médicament après la date du 1er mai prochain? Car, pour être désormais distribué au Cameroun comme les autres anti-retroviraux, le gouvernement doit non seulement subventionner Aurea Cento 100, mais le racheter entièrement.
Ikome Lyonga Batiston, promoteur de Welu Entreprise Limbe, une entreprise basée à Limbe dans la province du Sud-Ouest et distributeur au Cameroun du médicament Aurea Cento 100, utilisé dans le traitement des effets du Vih-Sida, est aux abois. Et pour cause ? Le ministre de la Santé publique n’a toujours pas signé l’autorisation d’homologation de ce produit qui a pourtant reçu le certificat d’efficacité. Le 24 juillet 2002 en effet, le doyen de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, Peter Ndumbe, reconnaissait, après des analyses effectuées dans les laboratoires de cette institution, que le produit a une fonction de restauration du système immunitaire.
Cependant, au ministère de la santé, le certificat d’efficacité n’aurait pas, par ailleurs, totalement satisfait le ministre qui soutient que le produit augmente plutôt la charge virale chez les patients l’ayant utilisé. Mais aucune action n’a été engagée contre le promoteur de Welu Entreprise Limbe pour stopper la distribution de ce médicament sur le territoire camerounais.
Mais pourquoi donc, après lui _avoir vivement conseillé de procéder à la présentation publique de ce produit, le ministre de la Santé publique a finalement opéré une volte face? Les informations contenues dans les correspondances du ministre au promoteur de Welu Entreprise Limbe restent vagues : "Je suis surpris, de votre démarche dans un domaine de santé publique où on ne peut pas intervenir sans un minimum de discipline. Par conséquent, je vous demande de bien vouloir surseoir à cette cérémonie et d’enlever vos banderoles en attendant de convoquer une réunion de concertation avec les experts du ministère de la Santé publique ", écrit le ministre à Ikome Lyonga Batiston, alors que toutes les dispositions avaient déjà été prises pour la cérémonie de présentation de ce produit qui devait avoir lieu en début du mois de mai 2003 à l’hôtel Mont Febe. Entre temps, affirme le promoteur de Welu Entreprise Limbe, Aurea Cento 100 est vendu dans certains hôpitaux au prix de 25.000 francs Cfa le flacon de 30 ml.
" Je ne sais pas si ce produit est vraiment distribué. Et puis, je ne connais pas le malade qui irait acheter un médicament à 25.000 francs Cfa, alors qu’à côté il y a ceux qui coûtent 3.000 francs Cfa ", explique le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala. En retraçant le parcours que suivent en principe les anti-rétroviraux, le Dr Jérémie Sollé affirme que " tous les médicaments sont subventionnés par le gouvernement. A ce titre, les délégations provinciales adressent la demande au ministère qui la fait parvenir au Cename. Les hôpitaux prennent les médicaments au niveau du Cape à la délégation provinciale de la Santé et ne traitent pas directement avec les vendeurs des médicaments".
Alors que la situation n’a pas encore été tirée au clair, Ikome Lyonga Batiston découvre que le produit a été récupéré et distribué au Cameroun par d’autres personnes. Il porte alors plainte contre six personnes : deux Camerounais (Les Dr Fomiyen Ngu Edward et Kingue Tompson) et quatre Allemands (Gerd Ludwig, Uwe Westerwinter, Helmut Haneklaus et Manfred Leigers, ses partenaires dans l’affaire) pour " violation de droit de patente, de représentation frauduleuse et de détournement des revenus ". Qu’adviendra-t-il donc de ce médicament après la date du 1er mai prochain? Car, pour être désormais distribué au Cameroun comme les autres anti-retroviraux, le gouvernement doit non seulement subventionner Aurea Cento 100, mais le racheter entièrement.
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