mardi 24 avril 2007

Secheresse en côte d'ivoire

Les villes de l'Ouest ivoirien, notamment Guiglo, Duekoué et leur région vive une grave pénurie d'eau due à une faible pluviométrie et à l'incapacité de la Société de distribution d'eau de la côte d'ivoire (SODECI) de les fournir suffisamment en eau, a-t-on appris par voie de presse.

Depuis décembre, il ne pleut pas dans cette région. Ce qui a causé l'assèchement des points d'eau, notamment les puits. Une situation qui n'est pas sans inquiéter les habitants des cette région qui attendaient les premières pluies en février.

Dans les quartiers de Duekoué et de Guiglo, la SODECI dont les installations sont tombées en désuétude depuis le début du conflit armé en 2002, ne parvient qu'à fournir l'eau en alternance, selon un correspondant de INRI.

Un agent de la SODECI interrogé par ce correspondant indique que sa société ne dispose pas d'assez de forages pour faire face aux besoins de la population. « A Guiglo et ses environs, nous avons une demande de près de 600 m3 d'eau par jour, alors que notre débit de la nappe phréatique se situe à 300 m3 d'eau par jour. Nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde », a-t-il soutenu. «Il faut attendre la saison des pluies pour espérer résoudre le problème. Mais avec la persistance de cette période sèche, je crains fort que nous ne courions droit à un assèchement de tous les robinets et autres puits », a poursuivi l'agent des la SODECI.

La ville de Man fait également face à cette pénurie d'eau depuis l'arrivée de la petite saison sèche. Aussi faute d'engins motorisés capables d'évacuer la boue au barrage hydraulique de Kennedy, le Com-Zone Ouest , le Commandant Losseni FOFANA, a ordonné le curage de la retenue d'eau, indique une source proche de l'ex-rébellion. Pour cette tâche, il a été déployé le dimanche 19 février 2006, 200 soldats Forces Nouvelles sous la supervision du Com-Secteur Nord de Man, le Sergent Chef TUO et du responsable local de la SODECI, Mr TRAORE.

La ville de Man, sous contrôle des ex-rebelles était alimentée par 02 forages et une retenue d'eau. Mais, depuis 2003, seule la retenue d'eau alimente la ville. Les deux forages sont hors service.

Au- delà de la difficulté d'accès à l'eau potable à laquelle sont confrontées ces populations, l'on craint une pénurie alimentaire dans ces régions qui fournissent une bonne partie de la production de riz, de l'ignames et du manioc. Les cultures pérennes: le cacao, de café et de l'hévéas, sont également menacées. De même qu'il faut s'attendre à la résurgence de certaines maladies liées à l'eau.

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