samedi 7 avril 2007

Gestion durable des fôrets

Kinshasa, 05/04/2007 / Politique

En marge de la conférence internationale sur la gestion durable des forêts tenue dernièrement à Bruxelles, le ministre de l’Environnement a plaidé pour la protection des écosystèmes de la Rdc comme solution au problème du réchauffement planétaire. Une forte délégation congolaise, conduite par le ministre de l’Environnement Didace Pembe, a pris une part active aux travaux de la Conférence internationale sur la gestion durable des forêts en Rdc, tenus à Bruxelles (Belgique) du 26 au 27 février 2007. Outre le nu­méro un de l’environnement au Congo, la délégation était composée du secrétaire gé­néral à l’Environnement, l’Adg de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (lccn), les différentes Ongs dudit secteur, les ex­perts et les représentants des communautés autochto­nes (Pygmées).

Toutes les organisations mondiales, ayant pris part à cette con­férence, ont échangé sur les défis et les opportunités de conserver la forêt de la Rd. Congo qui, aux yeux de nom­breux observateurs, consti­tue l’unique solution aux pro­blèmes de réchauffement de la planète. Cependant, ce bloc forestier risque de dis­paraître de la même manière que la forêt de l’Amazonie si aucune mesure conserva­toire n’est prise pour sa con­servation.

Dans sa restitution à la presse, l’Administrateur délégué général de l’Institut congolais pour la conserva­tion de la nature (lccn), Pas­teur Cosma Wilungula l’a fait savoir que la rencontre de Bruxelles à mis tous les participants en confiance. Et dans son discours, le minis­tre Didace Pembe Bokiaga a expliqué qu’ « Avec une super­ficie d’environ 135 millions d’hectares, les forêts de la Rdc sont globalement les moins perturbées du conti­nent africain. Selon lui, ces forêts contiennent l’une des plus importantes diversités biologiques d’Afrique. Eu égard au rôle capital qu’el­les jouent sur les plans so­cial, économique et écologi­que, leur gestion durable reste donc préoccupante pour mon pays et pour la communauté internationale, a déclaré le numéro un con­golais de l’environnement. Pourtant, plus de 40 millions des Congolais du monde ru­ral dépendent essentielle­ment de ces forêts et plu­sieurs milliards de personnes du monde entier en ont besoin en tant que pourvoyeu­ses des services environnementaux.

C’était là l’occasion d’expliquer que l’exploitation forestière en Rdc reste en­core dominée par l’écrémage des bois d’oeuvre de très grande valeur commerciale. C’est ainsi que de vastes étendues forestières furent accordées aux entreprises fo­restières, sans consultation préalable des communautés locales et autochtones qui en dépendent étroitement. Les conséquences de cette allo­cation non planifiée ont été, notamment l’empiétement des concessions forestières sur des terrains villageois et des zones à haute valeur bio­logique, mais aussi une compromission des usages non extractifs de la forêt. Dans la Déclaration dite de Bruxelles, il est clairement dit que la moratoire doit être de stricte application et aucune partie de forêt ne doit être distri­buée délibérément.

C’est ce qui explique la mise en place de la commis­sion de concession forestière qui s’occupe de l’identifica­tion et de la réduction des forêts en Rdc. M. Wilungula a indiqué que son institution à obtenu de bonnes promes­ses pour assurer son bon fonctionnement.

C’est dans ce contexte qu’un « transfond » (environ 1.000.000 Usd) est prévu par la communauté internatio­nale pour financer la conser­vation, l’objectif étant de don­ner l’occasion aux Congolais de jouir de leur patrimoine. Désormais, aucune conces­sion ne sera concédée dans les aires protégées ou dans les zones tampons.

Selon l’Adg de l’Iccn, tous ceux qui exploitent iné­galement le bois pour fabri­quer de la braise et autres sont pris au même titre que les braconniers. Pour faire face à ce problème, on a sug­géré la plantation des essen­ces à croissance rapide que l’on peut utiliser tant pour le bois de chauffe que pour la fabrication du charbon.

Parlant de tonnes de braises produites par année, le numéro un de l’Iccn sou­tient qu’il y a autant d’arbres coupés. Plus on coupe des arbres, plus on s’attaque à l’habitat naturel des animaux , a-t-il fait remarquer avant d’ajouter que cela joue beaucoup dans la reproduction et quand les animaux ne peuvent pas se cacher, ils sont donc exposés.

Reçu en audience, le lundi, par le ministre Didace Pembe, l’Adg de l’Iccn a fait présenté son programme d’action et expliqué au minis­tre les défis auxquels son ins­titution est confrontée. Lors de cet échange, il a été ques­tion de la volonté du numéro un de l’environnement d’at­taquer le taureau par ses cornes pour soutenir l’Iccn. Pasteur Wilungula a confié que la conférence de Bruxel­les a balisé le chemin pour la grande réunion prévue à Kinshasa en juillet prochain.

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